Malgré les pénuries de main-d'œuvre, les patrons français divisés sur l'embauche de travailleurs étrangers
Même s’ils font face à des pénuries de personnel importantes, les industriels français sont divisés sur le fait de recourir à une immigration professionnelle, selon une enquête de BPI France.
Selon une enquête de BPI France, la banque publique d'investissement, à peine un tiers des patrons de PME et d’entreprises de taille moyenne tricolores se disent prêts, ces cinq prochaines années, à faire appel à de la main-d’œuvre étrangère hors Union européenne. Presque autant se disent tout simplement défavorables à cette idée.
Pourtant, les manques de compétences sont très importants. On estime que d’ici 2035, l’industrie française aura besoin d’un demi million de personnes. Et cette frilosité à embaucher des travailleurs étrangers se voit déjà très nettement aujourd’hui : seule la moitié des entreprises du secteur industriel a recruté un ou des travailleurs étrangers ces derniers mois. Dans d'autres filières, comme le bâtiment ou la restauration, la main-d’œuvre étrangère est en revanche bien plus présente.
Des divergences selon les secteurs d'activité
Si les industriels sont si réticents, ce n’est pas pour une histoire de nationalité, mais plutôt pour une histoire de compétences, assurent les chefs d'entreprises interrogés. La plupart évoquent la barrière de la langue, les démarches administratives que cela implique - avec notamment les délais d’instruction pour obtenir les autorisations - mais aussi la répartition de la main-d’œuvre étrangère sur le territoire. Les usines sont souvent éloignées des métropoles et des villes, où se trouvent le plus souvent les travailleurs étrangers.
Pourtant, le gouvernement veut encourager ces embauches. La loi immigration prévoit en effet de faciliter les démarches mais aussi de régulariser des travailleurs dans les secteurs et métiers en tension, via notamment la mise en place d’un titre de séjour spécifique. Selon le ministre du Travail, Olivier Dussopt, ces régularisations concerneront surtout la santé, le BTP ou encore l’hôtellerie-restauration, qui aujourd‘hui ne tourneraient pas sans ces personnels étrangers. L’industrie devrait aussi en bénéficier.
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