Le marché du bricolage et de la rénovation recule mais devrait bénéficier de l'immobilier qui reprend doucement

Finie la flambée constatée pendant les confinements liés au Covid et dont les ménages avaient profité pour réaménager leur intérieur.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le chiffre d’affaires global du secteur a perdu un milliard d'euros sur un an. Photo d'illustration. (CAPELLE.R / MOMENT RF / GETTY)
Le chiffre d’affaires global du secteur a perdu un milliard d'euros sur un an. Photo d'illustration. (CAPELLE.R / MOMENT RF / GETTY)

Les ventes des grands magasins de bricolage (Castorama, Leroy-Merlin, Bricomarché et Monsieur Bricolage) ont reculé l’année dernière de 4,5%. Le chiffre d’affaires global est de 22 milliards d’euros, soit un milliard de moins sur un an.

Cette différence n’est pas énorme en apparence mais l’impact est conséquent, car ce repli a des effets en chaîne et pas uniquement sur l’achat d'outils ou de matériaux. Derrière le bricolage, il y a les ventes d’ameublement. On bricole moins, on achète moins de meubles à monter, moins d’équipements ménagers.

Un recul lié au marché de l'immobilier

Le facteur numéro un de la baisse de l’activité bricolage est le recul des ventes de logements anciens. Dans un logement qui change de propriétaire, les travaux se font entre un et trois ans après l'acquisition, pour des raisons de budget. Donc le retard des ventes reporte les besoins de travaux et l’achat de l'outillage et autres équipements nécessaires.

Autre facteur de poids : l’attentisme des consommateurs. Manque de visibilité sur l’évolution du pouvoir d’achat : on attend avant de se projeter dans l’avenir. Ce à quoi s’ajoute l’incertitude réglementaire sur l’achat d’un bien immobilier à vocation locative, avec les impératifs de notation de performance énergétique des bâtiments et l’exclusion des passoires thermiques. Tout cela engendre des coûts toujours plus importants qui peuvent être difficilement assumés par les foyers, sur fond d’incertitudes concernant l'évolution des capacités financières.

Redémarrage en prévision

Le repli des ventes est notable en magasin, mais aussi sur internet. On le constate notamment à travers les recherches effectuées sur Google pour l’aménagement de la maison et le bricolage. Selon l’Inoha – l'association professionnelle des industriels de l'habitat, les mots clés liés à cette activité ont reculé de 8% l’année dernière.

Mais les professionnels ne veulent pas pour autant sombrer dans le pessimisme car le crédit immobilier repart depuis quelques mois, ce qui devrait relancer progressivement le marché de la rénovation de l'habitat.

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