Le machinisme agricole subit la crise du secteur mais reste dynamique

Outre les animaux, le Salon de l’Agriculture est l’occasion de découvrir une des activités de tradition en France : la fabrication de machines agricoles.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Derniers préparatifs, le 21 février 2025 avant l'ouverture du salon de l'Agriculture (photo d'illustration). (THIBAUD MORITZ / AFP)
Derniers préparatifs, le 21 février 2025 avant l'ouverture du salon de l'Agriculture (photo d'illustration). (THIBAUD MORITZ / AFP)

Tracteurs, moissonneuses batteuses, outils de géolocalisation, GPS, drones qui surveillent les champs, traçabilité informatique des cultures... le machinisme agricole est un marché mondial d’environ 110 milliards d’euros, 40 milliards au niveau européen. Les fabricants veulent reprendre espoir après plusieurs années difficiles.

Retrouver l'espoir même si la conjoncture n'est pas porteuse dans les campagnes après des épisodes climatiques compliqués. Les commandes de matériels ont recommencé à baisser en fin d'année dernière mais l'hexagone reste troisième au palmarès des constructeurs, derrière l'Allemagne et l'Italie. La France est "la" zone d'implantation pour les constructeurs japonais, américains et allemands.

Savoir-faire français

La France est le pays où l'on vient produire de bonnes machines capables de répondre notamment à la demande des pays émergents. Nous savons produire haut de gamme, à haute valeur ajoutée technologique, notamment grâce à nos petites start-up, ces jeunes-pousses qui équipent les engins en informatique. Mais les situations varient. Un exemple avec le groupe AGCO et ses Massey-Fergusson flambants rouges à Beauvais. Malgré le soutien de la région aux programmes d'amélioration de l'efficacité énergétique des tracteurs, le premier employeur privé de Picardie a dû se séparer d'une centaine de personnes.

D'autres acteurs sont présents comme le Japonais Kubota implanté à Bierne, à côté de Dunkerque dans le Nord, ou encore le groupe allemand Claas et sa ligne de production de tracteurs dans son usine du Mans dans la Sarthe. Malheureusement, le secteur peine à recruter, faute de main-d’œuvre adaptée et correctement formée. Les emplois dans le machinisme agricole, outre les mécaniciens, ce sont surtout de plus en plus des développeurs dans la R&D, des commerciaux… Même s'il est aujourd'hui au creux de la vague, le secteur manque de 6 à 7 000 emplois et espère des jours meilleurs.

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