Le brief éco. Pourquoi la Suisse est excédentaire depuis 18 ans
La Suisse reste décidément un cas à part. La Confédération helvétique a dégagé l’année dernière un excédent budgétaire de 7 milliards et demi d’euros. Et ce n’est pas une première puisque cela dure depuis 18 ans.
Dix-huit années consécutives de budget en excédent : concrètement, cela veut dire que la Suisse dépense moins pour fonctionner (faire tourner son administration) qu’elle ne gagne d’argent. La rigueur suisse étant ce qu’elle est, le chef du département fédéral des finances prévient : hors de question de se desserrer la ceinture et d’augmenter les dépenses. "C’est le franc des citoyennes et des citoyens", explique-t-il.
Rigueur helvète
Le succès de l’économie suisse ne se trouve pas dans les coffres forts. C’est avant tout une règle qui remonte à 2000, année du dernier déficit budgétaire suisse. Le gouvernement avait alors dit "stop" et adopté la règle dite du "frein à l’endettement". Cette règle prévoit que les dépenses publiques ne puissent pas excéder les recettes fiscales. Quand cela va bien, l’État doit dépenser moins et mettre de côté, faire des économies. Dans le cas suisse, on peut vraiment parler d’une "cagnotte", contrairement à la France. Mais la bonne santé des finances de la Confédération s’explique aussi, et surtout, par le dynamisme de son économie. Contrairement à ce que l’on croit, la Suisse est l’un des plus industrialisés des pays développés. Horlogerie et banques, bien sûr, mais aussi pharmacie et fabrication de machines-outils. Le PIB helvète (la richesse produite chaque année par l’économie suisse) a augmenté de 40% depuis 2000.
Dette acceptable
L’État emprunte sur les marchés comme tous les autres, mais de manière parcimonieuse. Notre dette en France s’élève à 97% du PIB. Pour la Confédération helvétique, c’est moins de 30%, soit une dette largement supportable. Cela alimente des débats politiques sur l’utilisation de la "cagnotte". Par exemple : faut-il plus dépenser pour l’éducation, dans ce pays où l'apprentissage est plus valorisé que le bac et les longues études, et où le taux de chômage est de 3% ? Très peu de différences opposent gauche et droite, notamment, sur ce point. Vision politique transpartisane de la gestion des affaires publiques. Sur ce plan, là encore la Suisse fait figure d’exception et semble ne pas plus mal s’en porter.
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