Le brief éco. L’Etat aide Corsair à se restructurer pour éviter la faillite
Corsair, la troisième compagnie aérienne française spécialisée sur les liaisons avec l’Outre-mer, va bénéficier d’aides de l’Etat dans le cadre d’un plan de reprise. Objectif : sauver la compagnie et plus de 1 000 emplois.
La restructuration de Corsair – troisième compagnie tricolore après Air France et le groupe Dubreuil composé d'Air Caraïbes et de French Bee – va se faire autour de nouveaux actionnaires. Deux groupes allemands vont sortir du capital de Corsair et céder leur participation à un consortium d’une quinzaine d’investisseurs qui prendront 100% de la compagnie. Ces investisseurs sont pour la plupart des entrepreneurs du tourisme et de l’hôtellerie basés aux Antilles, à la Réunion et en Guyane, mais aussi des collectivités locales. Ce consortium participera à un apport financier de 300 millions d’euros dont près de la moitié viendra d’aides de l’État sous forme de prêts directs et d’exonérations de charges.
Sociétés "zombie"
Est-il choquant que l’État vienne en aide à une entreprise viable – c’est le cas de Corsair – pour la sauver en pleine crise, lui éviter la faillite et la casse sociale ? La compagnie n’est pas moribonde. Elle souffre des effets de la pandémie mais ce n’est pas une société "zombie" qui vit uniquement grâce à l'endettement comme 15% des entreprises françaises aujourd’hui. Et puis, le consortium de repreneurs strictement français a un vrai projet : faire de Corsair la compagnie des Outre-mer par excellence. Les 300 millions d’euros d’argent frais, dont près de la moitié apportés par l’État, permettront de renforcer les capitaux propres de l’entreprise et lui offrir la trésorerie pour gérer la crise.
L’État participe à de nombreux projets de restructuration de ce genre via la banque publique d’investissement Bpifrance. C'est le cas, par exemple, du loueur de voitures Europcar, fortement touché par le confinement et qui a bénéficié d'un prêt garanti par l'État, ce qui lui permet aujourd'hui de boucler un accord de survie avec ses créanciers. Mais ce sont des entreprises viables, pas des coquilles vides. Enfin, nous ne sommes pas sur des multinationales parfois prédatrices de la taille de General Electric, Bridgestone ou Arcelor-Mittal.
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