Le brief éco. Allongement des retards de paiement pendant la crise : un réel danger pour les PME
Les délais de paiement qui avaient connus une amélioration ces dernières années se sont rallongés avec la crise sanitaire.
Beaucoup d'entreprises meurent de ne pas être payées dans les temps par leurs clients donneurs d’ordre. Le phénomène n'est pas nouveau et la crise n'arrange pas la situation. Par délais de paiement, il faut entendre le temps mis par une entreprise (industriel, grande distribution, voire administration publique) pour payer ses fournisseurs. La loi plafonne ces délais à 60 jours à compter de la date d'émission de la facture, sous peine d’amendes si les délais ne sont pas respectés. Des amendes qui peuvent atteindre deux millions d'euros. Ne pas être payé dans les temps, c’est un véritable fléau, notamment pour les PME-TPE. Selon le Médiateur des entreprises, Pierre Pelouzet, qui aide à régler les contentieux, chaque jour, près de quarante PME mettent la clef sous la porte en raison de retards de paiement.
Une partie de la hausse due aux PME
Les derniers chiffres communiqués sont ceux du cabinet juridique ARC spécialisé dans le recouvrement de créances. Les délais de paiement qui avaient connu une amélioration ces dernières années se sont rallongés avec la crise sanitaire. Une partie de cette hausse est due au petites et moyennes entreprises qui elles-mêmes ont du mal payer leurs fournisseurs encore plus petits qu'elles. C'est la spirale infernale.
De l’argent qui rentre moins rapidement, ce sont plus de tensions à l’interne et des salaires payés plus difficilement, surtout dans les petites structures. Si la loi était strictement respectée, on estime que la trésorerie libérée serait de 12 milliards d’euros. C’est à dire que douze milliards d’euros dorment aujourd’hui dans les caisses des grands groupes au lieu d’être versés à leurs fournisseurs.
Les entreprises hésitent à répondre à des appels d'offres publics
La question se pose également avec le comportement du secteur public : 55% des entreprises interrogées par le cabinet ARC refusent désormais de répondre à des appels d'offres par crainte d'impayés ou de délais de paiement trop long. D'autant plus dommage qu'avec le plan de relance, les appels d'offres publics vont se chiffrer en milliards d'euros dans les prochains mois.
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