La canicule a un impact sur la croissance économique, selon une étude
La canicule s'installe en cette première semaine de juillet sur la France. La chaleur pose des problèmes de santé publique, mais aussi économiques, notent des chercheurs du Massachusetts Institute of Technologie (MIT). La canicule pourrait-elle devenir un nouvel indicateur de croissance ?
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La météo pourrait-elle, un jour, intervenir dans le calcul du PIB, la richesse nationale produite sur l’année ? Pourquoi pas ? La vraie question est de savoir jusqu'où les variations de températures influencent directement l'activité économique. Le Massachusetts Institute of Technologie (MIT), basé à Boston, aux États-Unis, a regardé cela de près, et la réponse est positive. Quand il fait plus chaud, ou plus froid, que les températures moyennes, l'économie s'en ressent. Rien de plus banal, mais ce sont les marges importantes qui interpellent.
Dans cette étude, qui date de 2012, mais qui est toujours d’actualité, les chercheurs du MIT se sont penchés sur des données qui remontent jusqu'à 40 ans. Ils en concluent que la productivité d’un pays baisse environ de 1,5 à 1,7% par degré supplémentaire au-delà de 15° de variation du thermomètre. 15°, en plus ou en moins, par rapport aux normales de saison, c’est le point de bascule qui a des conséquences directes sur la croissance économique. Il s'agit là de données générales, mais il est possible de calculer l'impact de la canicule sur l'activité des entreprises françaises.
Météo-marketing et réflexes d'achats
Environ 70% de nos entreprises sont aujourd’hui ‘’météo-sensibles’’. C’est-à-dire que leur organisation, ou leur production, dépend du climat. Il existe, d'ailleurs, des cabinets spécialisés dans ce que l’on appelle le météo-marketing. On peut ainsi déterminer une température qui déclenche le réflexe d’achat du consommateur sur tel ou tel produit.
La consommation de bière ou de vins rosés, par exemple, s'envole quand le thermomètre affiche plus de 22°. Quand le mercure dépasse les 27°, la consommation s’oriente vers les boissons non alcoolisées et plutôt non sucrées. Pour beaucoup de secteurs ou d’entreprises, le thermomètre est devenu un vrai business. Visiblement, ce n’est pas près de s’arrêter.
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