Chute du gouvernement Barnier : pour quelles raisons la bourse est insensible, pour l'instant, aux aléas politiques
Le CAC 40 a terminé en hausse de près de 0,7%, mercredi . Un chiffre étonnant, alors que l'instabilité politique de la France faisait craindre une fuite des capitaux sur les marchés financiers. Qu’est-ce qui explique ce calme alors que la France traverse un épisode politique inédit ?
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La censure du gouvernement de Michel Barnier, votée mercredi 4 décembre, était déjà intégrée dans l’esprit des opérateurs. C’est l’avantage des feuilletons politiques à rallonge. Une censure déjà intégrée aussi dans le prix des actions, donc aucune sur réaction n'a été remarquée dans un sens comme dans l’autre. Le recours à l’article 49.3 par le Premier ministre pour faire passer le budget, puis la censure qui s’est ensuivie ne faisait aucun doute. Inutile, donc, d'en rajouter par rapport à une situation déjà très compliquée.
Sur le long terme, ce n’est pourtant pas certain que cette situation persiste. Pour l’instant, les investisseurs se disent que le vote de la censure va entraîner la reconduction automatique en 2025 du budget 2024, donc sans hausse d’impôts pour les entreprises. Autrement dit, c’est autant de temps de gagné. Si l’on regarde toutefois dans les détails, la bourse de Paris n’est plus présente dans le cœur des investisseurs depuis déjà plusieurs mois.
Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier, le CAC 40 – l’indice phare de la bourse de Paris qui par définition, regroupe les 40 plus grandes entreprises de la place – a perdu près de 10%. Ce qui signifie que les opérateurs ont intégré le risque politique en France depuis plusieurs mois sans attendre le psychodrame que l’on a vécu ces derniers jours au Parlement. C’est une tendance de fond, un poison lent qui tue progressivement l’attrait pour le capital des entreprises tricolores.
La bourse de Paris est-elle en train de lâcher prise ?
Si la chute n’est pas brutale, la baisse est bien réelle et, petit à petit, l’argent part ailleurs que dans l’investissement dans le tissu productif français. Il part dans les entreprises américaines notamment, ce qui prive d'autant la France et l'Europe de précieux capitaux pour relever les défis des transitions énergétiques et technologiques notamment.
Sans jeux de mots, on peut dire que la bourse de Paris est de plus en plus décotée par rapport aux autres marchés mondiaux. Avec des valeurs à suivre de très près : les banques. Pour l’instant, les actions du secteur bancaire – qui soutient et fait tourner notre économie – résistent, mais pour combien de temps encore ? Face à la tempête politique et l’instabilité financière qu’elle instaure, le calme actuel des marchés d'actions ne pourrait être qu’un trompe-l’œil.
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