Comment empêcher les jeunes de récidiver après un accident de la route ?
En France, un jeune sur quatre blessé dans un accident de la circulation risque d'avoir un nouvel accident. Une équipe de médecins a mis au point un protocole pour diminuer le nombre de récidives et éviter des dizaines de morts chaque année.
Près de la moitié des morts violentes chez les 15-24 ans sont causées par des accidents de la route, que le jeune soit conducteur, passager ou piéton. Un adolescent hospitalisé sur quatre l'est à la suite d'un accident de la circulation et ce n'est pas toujours le fruit du hasard.
Des médecins des hôpitaux de Poitiers, de Garches et de Reims, épaulés par les fondations pour la recherche de la Maif et de Vinci, ont donc tenté de résoudre ce problème de santé publique.
Un questionnaire pour évaluer le risque de récidive
Les médecins ont mis au point un questionnaire pour repérer qui avait le plus de risque de récidiver. Ce questionnaire s'appelle Ecarr : Échelle d'évaluation des circonstances de l'accident et du risque de récidive sur une échelle de 1 à 5, 5 étant le risque le plus élevé.
Plus de 2 200 jeunes admis dans des services d'urgence après un accident de la route y ont répondu en fonction de plusieurs facteurs : degré d'anxiété, d'impulsivité, signes de dépression, consommation d'alcool ou de stupéfiants. Résultat : un quart des jeunes interrogés présentaient un risque de récidive élevé et plus d'un tiers d'entre eux ont effectivement eu un nouvel accident dans l'année qui a suivi.
Une prise en charge par la psychothérapie
Ces médecins ont proposé un protocole de prise en charge à ces jeunes, 300 d'entre eux y ont participé. La moitié a suivi trois séances animées par des psychologues dans le mois qui a suivi leur accident, le plus souvent en petits groupes. Ils ont parlé de la perception du risque, de la concentration, des liens entre l'accident et le mal être, des idées suicidaires, des relations avec la famille mais aussi du moyen de gérer ses émotions et son impulsivité.
L'autre moitié des volontaires n'a participé à aucune séance. Résultat : les jeunes qui ont bénéficié du programme thérapeutique ont fait deux fois moins de récidives que les jeunes du groupe témoin.
Les auteurs de cette étude en vie réelle voudraient que ce questionnaire et ces séances de thérapie profitent au plus grand nombre, ils estiment que cela permettrait d'éviter plusieurs centaines de blessés et de sauver plusieurs dizaines de vie chaque année.
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