Cancer colorectal : l'aspirine réduit de moitié le risque de rechute chez certains patients, selon une étude

Un essai clinique révèle qu'une prise quotidienne d’aspirine à faible dose réduit fortement le risque de récidive. Environ un tiers des cancers colorectaux sont concernés. Des résultats encore à confirmer à plus grande échelle.

Article rédigé par Solenne Le Hen
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Photo d'illustration d'un cancer colorectal. (SEBASTIAN KAULITZKI/SCIENCE PHOTO/ GETTYIMAGES)
Photo d'illustration d'un cancer colorectal. (SEBASTIAN KAULITZKI/SCIENCE PHOTO/ GETTYIMAGES)

L'aspirine peut avoir un effet préventif contre les rechutes de certains cancers colorectaux. C'est ce que des chercheurs démontrent dans une étude de la revue New England journal of Medicine, menée en Suède, Norvège, Danemark et Finlande. Cette piste se révèle intéressante dans la mesure où le cancer colorectal est l'un des plus répandus et des plus mortels, avec presque 50 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année en France.

L'essai clinique a concerné 300 patients atteints d'un cancer colorectal et dont la tumeur présente une mutation particulière. C'est le cas d'environ un tiers des cancers colorectaux. Ces patients ont subi une opération pour enlever la tumeur, et ensuite, ils ont pris chaque jour pendant trois ans de l'aspirine, une petite dose de 160 mg.

Un effet préventif déjà connu pour l'infarctus du myocarde

Résultat, au bout de trois ans, 8% d'entre eux ont eu une récidive du cancer, soit près de deux fois moins que le groupe de patients qui n'avaient pas pris d'aspirine. Des conclusions intéressantes, d'autant que l'aspirine est un médicament courant et pas cher. Mais ces résultats doivent maintenant être confirmés avec une étude de plus grande ampleur.

On savait déjà que l'aspirine prise de manière préventive réduisait la survenue d'infarctus du myocarde chez les personnes à risque d'accident cardiovasculaire. C'est donc un effet préventif supplémentaire, cette fois, sur la récidive de cancer colorectal. Mais attention, précisent les chercheurs, cet essai porte uniquement sur cette forme particulière du cancer colorectal.

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