Avec ses dons de plasma, James Harrison, décédé mi-février, a contribué à sauver la vie à 2,4 millions de bébés
Cet Australien décédé à l'âge de 88 ans était porteur de l’anticorps rare anti-D et ses dons ont permis la fabrication de médicaments pour protéger plusieurs millions de bébés de la maladie hémolytique du nouveau-né
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L’annonce du décès de James Harrison, un Australien de 88 ans qui a contribué à protéger la vie de plus de deux millions de bébés a suscité de nombreux hommages. Mort le 17 février, Il était le plus grand donneur de plasma d’Australie. Le plasma, c’est la partie liquide du sang dans laquelle circulent les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes. Durant 64 ans, celui que l’on surnommait "l’homme au bras d’or" a en effet donné son plasma 1 173 fois. Il était porteur de l’anticorps rare anti-D. Ses dons ont permis la fabrication de médicaments pour protéger 2 400 000 bébés de la maladie hémolytique du nouveau-né. Cette maladie, souvent mortelle pour l’enfant à naître, survient lorsque les groupes sanguins de la mère et de son bébé ne sont pas compatibles.
James Harrison se disait heureux de sauver des vies aussi simplement. "Certains disent : 'Vous êtes un héros', mais je vais juste dans une pièce donner mon plasma, en toute sécurité, expliquait-il sur la chaîne ABC. Puis le personnel me donne une tasse de café, quelque chose à grignoter… et je reprends ma vie sans problème ! Ce n’est pas difficile."
Un profil rare, mais tout le monde peut potentiellement donner son plasma
Si ce profil-là est très exceptionnel, en France, il y a aussi eu plus de 160 000 généreux donneurs de plasma en 2024. Quelque 500 000 personnes souffrant de maladies immunitaires, de troubles neurologiques ou de certains cancers ont besoin chaque année de ces dons pour pouvoir mener une vie normale. Le plasma renferme des protéines et des molécules pouvant constituer la base de nombreux traitements, bien au-delà du fameux anticorps anti-D.
Tout le monde peut potentiellement donner son plasma à condition d’être en bonne santé et d’avoir entre 18 et 65 ans. Les lieux de collecte sont listés sur le site internet de l’Établissement français du sang. L’objectif de l’EFS est de collecter 70 000 dons supplémentaires cette année. Car aujourd’hui, comme l’a expliqué le professeur Pierre Tiberghien, président de l’Alliance européenne de la transfusion, le plasma collecté en France ne couvre qu’un tiers des besoins des hôpitaux. Le reste est importé, notamment des États-Unis, où le don de plasma est un acte rémunéré. À l’avenir, souligne le professeur Pierre Tiberghien, il faudrait évoluer vers une plus grande autosuffisance européenne, tout en gardant ce principe éthique d’un don gratuit.
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