Agriculture : que sait-on du mildiou qui fait des ravages dans le vignoble bordelais ?
L'Aquitaine est actuellement frappée à 90% par un épisode de mildiou, ce micro-organisme parasite. Comment peut-on expliquer cet épisode particulièrement sévère cette année ?
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Le mildiou est causé par un micro-organisme de la famille des algues brunes. Ce parasite, qui aime l'eau, se répand donc souvent à la faveur d'un climat chaud et humide, et notamment à la faveur de pluies d'orage, comme cette année, explique François Delmotte, directeur de recherche à l'Institut national de recherche pour l'agriculture l'alimentation et l'environnement (Inrae).
Au départ, les spores de cette algue se trouvent dans le sol et lorsqu'il pleut à grosses gouttes la pluie en frappant le sol, projette des spores sur le feuillage des vignes. C'est comme cela que peut démarrer un épisode de mildiou. Ce parasite peut d'ailleurs s'en prendre à toutes sortes de plantes, y compris dans les potagers : les feuilles se dessèchent et les fruits finissent par s'abîmer.
Des travaux de l'Institut national de recherche pour l'agriculture (Inrae) ont montré que le mildiou a pour la première fois été repéré en France, il y a 150 ans. Il a été introduit accidentellement par des botanistes, qui avaient rapporté des vignes sauvages d'Amérique.
Cette maladie est aussi fragile : la sécheresse ou la canicule la stoppent. Donc comme le réchauffement climatique peut favoriser les deux phénomènes, il est difficile de trancher sur son développement dans les années à venir. Mais d'autres facteurs favorisent aussi cette maladie, par exemple, la présence de vignes abandonnées, ou non-entretenues, avec des feuilles touchées par le mildiou et qui ne sont jamais ramassées. Tout cela maintient la présence du parasite dans le sol.
Des parades existent
Une fois que la maladie est déclarée, il est souvent trop tard. Mais il est possible d'utiliser en prévention des traitements à base de cuivre, à condition de rester en dessous de seuils précis pour respecter la qualité des sols.
Pour l'avenir, les scientifiques planchent aussi sur des variétés des vignes résistantes au mildiou elle permettent de réduire de 80% les traitements préventifs, mais pour les généraliser cela pose beaucoup de défis. Cela signifie qu'il faut renouveler complètement le vignoble et retrouver les cépages adaptés, des expérimentations sont en cours, mais elles ne porteront sans doute pas leurs fruits avant une dizaine d'années.
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