Les chiens ressemblent vraiment à leur maître
Une équipe de chercheurs allemands s’est penchée sur la question. Et ils confirment : c’est une réalité. Le billet sciences, avec Mathilde Fontez, rédactrice en chef du magazine “Epsiloon”.
Il nous est tous arrivé de se faire la réflexion qu’un chien ressemblait à son maître. Une équipe de chercheurs allemands a passé en revue toutes les études menées sur la question. Ils en ont trouvé plus de 800. Grosse littérature scientifique donc sur cette question anecdotique. Mais très peu de ces études sont vraiment significatives. Les chercheurs en ont finalement retenu une quinzaine depuis les années 1990, qui ont conclu spécifiquement sur cette question.
Et la réponse est donc oui. Ce n’est pas qu’une impression. C’est une ressemblance physique : la longueur des poils, la forme des oreilles des chiens, la forme générale de la tête d’un chien a tendance à se rapprocher de celle de son maître ou de sa maîtresse. Par exemple, les femmes avec les cheveux courts ou retenus en arrière ont des chiens avec les oreilles courtes. Et plus généralement, les études montrent qu’on peut deviner quel chien appartient à quel maître simplement en regardant leurs photos, ou même seulement leurs yeux.
Mais il n’y a pas que le physique : il y a aussi des ressemblances dans le caractère, la personnalité. Les chiens ont tendance à se comporter comme leur maître. Les gens extravertis ont des chiens plus extravertis, plus ouverts. Moins agressifs aussi. Les gens anxieux ont des chiens plus anxieux… Bref, on se ressemble, comme dans une famille.
Choix ou coévolution
Et évidemment, ce constat pose la question du pourquoi ? Est-ce une question de choix, au départ, quand on adopte un chien ? Est-ce que lorsqu’on choisit un animal, on le choisit à notre image ? Ou bien s’agit-il d’une sorte de coévolution : une identification entre le chien et son maître au fil des années : est-ce qu’on se met à se ressembler à force de vivre ensemble ?
Les chercheurs répondent : les deux ! Au départ, nous avons tendance à choisir les chiens qui nous ressemblent. Et ensuite, nous avons tendance à renforcer, consciemment ou inconsciemment, le comportement de notre compagnon suivant ce qui nous est naturel, suivant ce qui nous plaît. Bref, nous l’amenons à se comporter comme nous. Sachant que l’inverse est moins vrai : la personnalité du chien a moins d’impact sur le maître.
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