Cet article date de plus de neuf ans.

#CharlieHebdo : le hashtag plus très Charlie

Le 17 / 20 numérique Jean Zeid Du lundi au vendredi à 17h10 et 18h40.

La une du prochain Charlie Hebdo a mis le feu aux poudres sur les réseaux sociaux, un dessin où Riss croque un Dieu multiconfessionnel et surtout assassin, Kalachnikov en bandoulière.

Jean Zeid

Radio France

Publié le 04/01/2016 13:33 Mis à jour le 04/01/2016 14:14

Temps de lecture : 1min

Un an après les attentats contre le journal, l'hebdomadaire satirique et le hashtag #CharlieHebdo refont surface sur les réseaux sociaux. A côté du dessin de Riss, c'est aussi l'éditorial du directeur de la publication qui frappe là où ça fait mal :

"Le 7 janvier 2015, vers 11 h 35, quelque chose de particulier est arrivé. Quelque chose qu’on avait imaginé, mais jamais réellement envisagé. En 2006, quand Charlie publia les caricatures de Mahomet, personne ne pensait sérieusement qu’un jour tout ça finirait dans la violence. Il n’était pas pensable qu’au xx1e siècle, en France, une religion tue des journalistes. On voyait la France comme un îlot laïc, où il était possible de déconner, de dessiner, de se marrer, sans se préoccuper des dogmes, des illuminés. Sans non plus se soucier des lâches et des faux amis qui nous ont toujours regardés de haut quand on caricaturait les religions. Tous ceux qui nous donnaient des leçons pour mieux dissimuler leur veulerie. "

La suite est à lire ici. Une couverture et un édito qui ont suscité l'approbation.

La Une de #CharlieHebdo par #Riss est la représentation erronée de Dieu par les extrémistes de tout bord. Je suis catho, je suis Charlie !
— Patrick Tomas (@PatrickT75020) January 4, 2016

Le problème du monde aujourd'hui c'est l'incapacité de beaucoup à analyser correctement un dessin #CharlieHebdo
— Kevin Alleno (@AllenoKevin) January 4, 2016

C'est rigolo que la liberté d'expression soit valable à l'encontre des musulmans mais pas des chrétiens. Bande d'hypocrites. #CharlieHebdo
— Macha (@mclmlnr) January 4, 2016

Mais aussi l'émoi et le rejet.

#CharlieHebdo est un journal vulgaire, offensant, qui fait le jeu inutile de la division. La France déjà si fragmentée a besoin de concorde.
— Maximilien (@__Maximilien__) January 4, 2016

Je ne crois pas à l'assassin qui court toujours mais au Trois fois Saint qui secourt toujours.#CharlieHebdo pic.twitter.com/RbPPyLlI0r
— Père Louis † ن (@ldevilloutreys) January 4, 2016

Bref, le 4 janvier 2016, le mot-dièse #CharlieHebdo n'est plus très Charlie sauf… pour le chœur de l'armée française en concert place de la République le 10 janvier pour rendre hommage à un journal qui n'a pas toujours été tendre avec la grande muette.

"Le chœur de l'armée française en concert place de la République le 10 janvier pour rendre hommage à Charlie Hebdo." pic.twitter.com/OGBlhi9xZa
— Olivier Cyran (@OlivierCyran) January 4, 2016