Motard dans la police : une passion et une profession
La moto est une passion, la profession de gardien de la paix motocycliste en est un débouché. Mais pour transformer ce rêve en réalité, le parcours est semé d'embûches et nécessite de la persévérance. Direction le Centre National de Formation Motocycliste de la Police Nationale à Sens, dans l'Yonne, étape obligatoire de ce parcours.
C'est ici, dans les locaux de l'ancienne caserne
Gémeau à Sens que passent en effet tous les policiers à moto de France, en
civil ou en uniforme, qu'ils dépendent des CRS, des Préfectures de Police ou
encore de la Sécurité Publique.
C'est donc là qu'est délivrée la formation de
gardien de la paix motocycliste sous la direction du patron des lieux, le
commandant Luc Bernier entouré de son équipe comprenant pas moins de seize
formateurs.
C'est encore là que viennent régulièrement se
perfectionner des policiers chargés des escortes officielles, des violences
urbaines ou d'autres missions spécifiques. C'est à Sens par exemple que
viennent d'être formés dix motocyclistes spécialisés dans l'anti-criminalité
qui sont ensuite aller grossir les rangs des renforts souhaités par le gouvernement
et mis en place à Marseille.
Créé en 2009, le centre national de formation
motocycliste de la police nationale de Sens, placé sous l'autorité de la
commissaire Christelle Roméo, chef de la division des techniques et de la
sécurité en intervention de la police nationale, constitue donc le lieu de
passage obligatoire et incontournable de tout policier souhaitant faire figurer
le terme " motocycliste " sur son CV. Mais pour devenir gardien de la paix
motocycliste il faut remplir un certain nombre de conditions.
Il est indispensable tout d'abord d'être policier et
titulaire du permis moto. Il faut ensuite passer avec succès les tests de
recrutement, qui durent près d'une semaine et qui ont lieu deux fois par an,
avant de pouvoir affronter les quatorze semaines de formation. Seuls 50% des candidats en moyenne franchissent cette étape.
Après des ateliers de perfectionnement à la conduite, de
maniabilité, de maîtrise de la moto sur plateforme (un peu comme pour le
permis, mais en beaucoup plus sophistiqué) démarrent les sessions de roulage.
Tour à tour, sur l'une des 270 motos que comprend le parc du CNFM, les futurs
motards de la police vont s'entrainer sur route, sur circuit (pour le travail du
freinage et des trajectoires) mais aussi en tout-terrain par tous les temps et
dans toutes les conditions.
Pour finir les stagiaires travaillent sur les
techniques d'intervention à moto et sur les missions propres au policier
motocycliste. Pour le patron du CNFM, le commandant Luc Bernier "il ne s'agit
en aucun cas de chercher la performance mais de développer au-delà de la
rapidité, la dextérité et la sureté. L'objectif de la formation est de faire en
sorte que la moto devienne un prolongement de leur personne, un outil pour
remplir la mission de police qui leur est confiée."
C'est seulement après ces 14 semaines d'apprentissage
et après avoir réussi aux différents examens de contrôle qui jalonnent cette
formation que ces policiers peuvent prétendre au titre de gardien de la paix
motocycliste .
Ils reviendront ensuite tous les cinq ans pour une période de
recyclage et de perfectionnement ou parfois plus tôt, cette fois-ci pour un
stage de spécialisation en fonction de leur affectation.
A noter enfin que le
centre de formation de Sens prend également en charge la formation des
policiers municipaux amenés à utiliser un deux-roues dans le cadre de leurs
fonctions et même, de temps en temps, celle de policiers motocyclistes
étrangers.
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