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La médaille du jour. Martina Navratilova dénonce : même après sa carrière, elle reste moins payée que John McEnroe

La médaille du jour Jérôme Cadet Du lundi au vendredi à 5h37 et 7h37

L'ancienne numéro un mondial de tennis aujourd'hui consultante affirme avoir touché dix fois moins que John McEnroe, lui aussi consultant, lors du dernier Wimbledon.

franceinfo, Jérôme Cadet

Radio France

Publié le 19/03/2018 13:06 Mis à jour le 19/03/2018 13:08

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Martina Navratilova dans l'émission "Panorama" sur la BBC, le 19 mars 2018. (BBC)

C'est l'une des plus grandes championnes de l'histoire du tennis, 59 titres en tournoi du Grand Chelem. Martina Navratilova n'hésite pas de temps en temps à expédier un missile du fond du court. Exemple, cette interview accordée à la télévision britanique la BBC. Elle y dénonce les différences de rémunération entre les consultants de la chaîne, en l'occurrence elle et une autre ancienne star, John McEnroe : "C'est difficile de comparer exactement, explique Martina Navratilova, parce que certains font des journées plus longues et font plus d'antenne. Quoiqu'il en soit cela a été un choc car John Mc Enroe touche au moins 150 000 livres (170 000 euros) pour Wimbledon. Et moi 15 000 livres (17 000 euros), 10 fois moins."

Martina Navratilova balance et conclut: "Les voix des hommes sont davantage valorisées que celles des femmes". La BBC se défend et explique que Martina Navratilova n'a commenté que trois matchs en direct pendant le dernier Wimbledon quand McEnroe a travaillé pendant deux semaines.

Cette polémique intervient dans un double contexte. D'abord, celui de la BBC, où les inégalités de salaires entre hommes et femmes on poussé la chaîne a commander un audit. Le tennis, ensuite, où les gains en tournoi sont les mêmes pour les hommes et les femmes depuis un peu plus de dix ans maintenant. Mais l'égalité réelle n'y est pas totalement de mise. En début d'année, la numéro 1 mondiale Simona Halep s'est retrouvée sans sponsor. "Cela ne serait jamais arrivé chez les hommes", avait commenté Martina Navratilova.