Taxe de 75% : "Un marqueur anti-entreprises", pour Laurence Parisot
Au lendemain de l'intervention de François Hollande , Laurence Parisot, invitée de France Info, a sévèrement critiqué la principale annonce du chef de l'Etat : Les entreprises mises à contribution pour payer la taxe à 75%.
Sur la taxe de 75%
"Je ne comprends pas la philosophie du principe exprimé
par le président de la République , a tonné Laurence Parisot. Il avait dit
pendant sa campagne qu'il convenait d'imaginer une taxe spécifique pour les plus
fortunés des Français. Et là, on se retrouve dans quelque chose de tout à fait
différent qui serait payé sous forme de cotisations par les entreprises. Mais
alors que va-t-il se passer pour les plus fortunés des Français qui ne
travaillent pas dans des entreprises, qui sont artistes, professions libérales
? " interroge la présidente du Medef.
Pour Laurence
Parisot, cette annonce est "un marqueur anti-entreprises ", "un
bricolage ", qui "stigmatise " les entreprises. "Ceci ne fait
pas une politique économique , commente-t-elle, et ceci ne changera rien à la
situation de l'emploi et aux investissements ".
Sur le choc de simplification
Autre mesure annoncée par François Hollande : "le choc
de simplification ". Sur ce point, Laurence Parisot est plus nuancée :
"Bien sur qu'on a besoin d'un environnement réglementaire et administratif
lisible , dit-elle. Mais pour espérer une simplification, il faut commencer par
ne pas nuire. Or il y a un certain nombre de projets de loi qui vont entrer en
discussion (décentralisation, consommation) qui sont autant d'annonces de
complexités nouvelles, de menaces de sanctions nouvelles, qui vont être une
catastrophe pour les entreprises ".
Sur son revers au Medef
Laurence Parisot est présidente du Medef depuis 8 ans, mais
pour plus que trois mois. Jeudi, le conseil exécutif de l'organisation
patronale a refusé le changement de ses statuts, lui ôtant la possibilité de
briguer un troisième mandat. Un revers ? "Je n'ai aucun regret, aucune
amertume ", déclare-t-elle. Cette réforme des statuts était magnifique. Mais
en matière d'institution, il n'y a pas de méthodes d'accouchement sans douleur ".
> Lire aussi Medef : la réforme des statuts rejetée, Parisot ne peurt se représenter
Du haut de sa petite taille, Laurence Parisot se dit toujours combative. "Je
suis impliquée, engagée, depuis 8 ans. Je le serai avec autant d'intensité
jusqu'au 1 er juillet, et peut-être même après... "
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter