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Michel Sapin et le chômage : "Il y a urgence"

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Le ministre du Travail réagit à la hausse du chômage qui atteint 10% de la population active en France (métropole et outre-mer). Pour Michel Sapin, il faut "retrouver le chemin de la croissance" et avoir une "politique de l'emploi"

Célyne Baÿt-Darcourt

Radio France

Publié le 07/06/2012 06:48 Mis à jour le 08/05/2014 01:51

Temps de lecture : 2min

Le chômage passe la barre des 10%

Alors que le chômage touche 10% de la population au premier trimestre en France (métropole + outre-mer), Michel Sapin estime qu'"il y a urgence" . Pour le ministre du Travail, il faut agir à deux niveaux : "Il faut retrouver le chemin la croissance" et avoir une "politique de l'emploi [...] les contrats de génération, les emplois d'avenir".
Reste que les mesures concrètes ne sont annoncées que pour début 2013. Alors, Michel Sapin répond : "Personne ne va dire aux Français +la hausse (du chômage, ndlr) s'arrête parce que le président de la République à l'Elysée à changé+" . Et d'ajouter en évoquant les législatives : "Il ne suffit pas d'avoir un président de la République différent, il faut aussi une majorité (à l'Assemblée national, ndlr)" . Et puis, dit Michel Sapin, "il faut de la concertation" pour mettre en œuvre des mesures comme les contrats de génération. "En 2013, ces outils (contrats de génération, emplois d'avenir, ndlr) seront effectifs", conclut-il.

Laurence Parisot dramatise ?

La patronne du MEDEF a annoncé hier que la situation économique de la France s'était accélérée depuis un mois. Michel Sapin répond "qu'il serait un peu facile de dire que +c'est depuis un mois+ ; cela fait plusieurs mois, les chiffres du chômage que nous venons de commenter le démontrent" . Le ministre du Travail rappelle que quand Nicolas Sarkozy disait pendant la campagne "la crise est derrière nous" , les socialistes répondaient que "la crise est devant nous". Michel Sapin martèle : "Oui la situation économique n'est pas bonne, oui la situation de l'emploi n'est pas bonne" . Et de conclure que "c'est bien pour cela que les Français ont voulu changer de président de la République".