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Elisabeth Guigou : "La responsabilité est maintenant dans le camp des employeurs"

L’invité de 8h15 Du lundi au vendredi à 8h15

Elisabeth Guigou est l'invitée de Jean Leymarie ce vendredi matin. La présidente de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée parle de chômage, de croissance et d'Europe.

Jean Leymarie

Radio France

Publié le 27/06/2014 07:38 Mis à jour le 27/06/2014 07:53

Temps de lecture : 2min

Sur la hausse du chômage, l'ancienne ministre de la Justice pense qu'il faut avant tout retrouver la croissance. "Les emplois-aidés, ça aide. Les emplois d'Avenir sont un succès. Les contrats de génération ne marchent pas car les entreprises ne s'en sont pas emparées et parce qu'il n'y a pas suffisamment de formation des seniors ." Il faudrait, explique-t-elle, qu'à partir de 45, 50 ans, il y ait des systèmes systématiques de formation. Mais elle est favorable à ce principe d'avoir un senior qui accompagne un jeune dans une entreprise.

"Je pense que le fond de cette politique est bon ", dit-elle au sujet de la politique de François Hollande. Elle ajoute qu'il "faut aider les entreprises à retrouver des marges c'est-à-dire à investir mais il est clair que les aides qui sont données et qui vont être accrues avec la mise en place des contrats de génération, doivent être utilisées pour augmenter l'emploi ". "La responsabilité est maintenant clairement dans le camp des employeurs " ajoute Guigou. Pour elle, les partenaires sociaux doivent obtenir des objectifs chiffrés branche par branche.

L'Europe et l'emploi

Pour Elisabeth Guigou, "François Hollande est le premier à poser ce débat d'une politique européenne de l'emploi avec notamment la mise en place de la banque européenne d'investissement et une augmentation du budget de cette BEI ". "Il faut créer de l'investissement dans les secteurs qui vont fabriquer des emplois dans les secteurs d'avenir. Quand la croissance est basse, alors il faut que les équilibres budgétaires n'étouffent pas cette faible croissance ". Et l'ancien ministre d'ajouter que "la politique ce n'est pas la chaîne info, il faut de la constance, on a un cap on va le tenir ."

"Juncker n'était pas notre candidat mais nous le soutenons".

Les socialistes européens vont soutenir la candidature de Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne, mais "notre groupe politique pose des conditions ", explique-t-elle, notamment en matière d'investissement pour la croissance et pour l'emploi. D'autres exigences sont, d'après elle, posées en matière d'harmonisation sociale "qui n'a que trop tardée et l'harmonisation fiscale ".

Elisabeth Guigou est elle toujours candidate au un poste de commissaire européen. Elle rappelle qu'il faut tenir compte d'équilibre politique et d'équilibre homme-femme.