Sylvain Baize : "Il n'y aucun traitement pour le virus Ebola actuellement, il faut éviter la propagation"
Alors qu'aucun cas suspect n'a été détecté en France, des mesures de prévention ont pourtant été mises en place face à l'épidémie du virus Ebola, qui a déjà tué plus de 80 personnes en Guinée, depuis janvier. Y'a-t-il un réel risque d'épidémie en Europe ? Sylvain Baize, directeur du Centre National de Référence des fièvres hémorragiques virales de Lyon, à l'Institut Pasteur, fait le point pour nous.
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Le virus depuis sa découverte il y 40 ans était confiné dans la sous-région d'Afrique Centrale, en particulier au Gabon, en République démocratique du Congo, et en Ouguanda, et on s'interroge sur la manière dont le virus a pu "faire un bond" de 2500km pour atterir en Guinée.
Des cas ont été recensés à travers tout le pays, ce qui signifie que le foyer n'est plus centralisé, en raison de la dispersion des patients avant leur diagnostic. Le contrôle de ces épidémies nécessite l'implatation d'infrastructures
pour isoler les patients, ce qui demande de mobiliser beaucoup de monde
pour s'occuper des malades et les isoler.
Il est probable que les chauves-souris, réservoir du virus, soient impliquées dans la transmission du virus : ce sont en effet des animaux qui hébergent de nombreux virus, car très adaptés à faire survivre ces virus.
Il n'y aucun traitement pour ce virus actuellement, et les financements pour la recherche sont faibles, en raison du peu de personnes touchées (2000 depuis la découverte du virus).
Mais si nous sommes actuellement démunis d'un point de vue
thérapeutique, nous pouvons toujours mettre en oeuvre des mesures
d'information, et de prévention, afin de limiter la propagation de
l'épidémie.
En dehors d'un contexte épidémiologique, on peut très
bien se protéger du virus en ne consommant plus de viande de brousse,
particulièrement de singe ou de chauve-souris.
La forte dispersion des patients rend le travail difficile pour stopper l'épidémie. Il est toutefois possible que le virus arrive en Europe, dans le cas où un patient en incubation prendrait l'avion et pénétrerait dans un pays européen. Mais cette "malchance" est faible, en raison de l'éloignement du foyer principal du virus des zones de transports (aéroports).
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