Cet article date de plus d'onze ans.

"Poutine risque de ne pas s'arrêter au rattachement de la Crimée" (Cécile Vaissié, spécialiste de la Russie)

L’invité de 19h15 Jean Leymarie Du lundi au jeudi à 19h15

Vladimir Poutine a officialisé ce mardi le rattachement de la Crimée à la Russie. Cécile Vaissié, professeur en études russes et soviétiques à l'Université de Rennes-2, analyse la situation. Elle redoute un mouvement d'annexion vers les autres pays voisins.

Jean Leymarie

Radio France

Publié le 18/03/2014 19:09 Mis à jour le 09/05/2014 23:31

Temps de lecture : 1min

La Crimée et la ville de Sébastopol viennent d'être officiellement rattachées à la Fédération russe. Les réactions de la communauté internationale ne se sont pas fait attendre. Washington et l'Union Européenne promettent de nouvelles sanctions.

Pour Cécile Vaissié, spécialiste de la Russie, l'annexion de la Crimée est motivée par deux raisons. Vladimir Poutine veut sanctionner l'Ukraine, mais il poursuit également un désir de revanche: celui de retrouver les frontières soviétiques. "Si on suit cette logique, Poutine ne va pas s'arrêter à la Crimée ."

Cécile Vaissié souligne à cet égard l'absence de réaction du côté des pays voisins. S'ils sont "inquiets ", aucun d'entre eux n'a exprimé son soutien à Vladimir Poutine.

Pour Cécile Vaissié, le "danger d'une guerre est réel ", car Poutine "ne respecte aucune règle " et "insulte toutes les conventions internationales ". "Nous avons besoin d'une réponse forte ".