A la recherche de la formule d'une République exemplaire
L'actualité politique continue à se jouer dans les tribunaux. Après la mise en examen d'un ministre en début de semaine, c'est celle d'un ex-président qui pourrait être annulée puisque le parquet de Bordeaux serait sur le point de requérir un non-lieu en faveur de Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bettencourt. Mais quelque-soit le camp concerné, une question se pose : comment briser la spirale des affaires ?
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Cahuzac, Sarkozy, Bettencourt, trois noms qui parviennent à masquer des dossiers aussi lourds que le vote de l'accord sur la réforme du marché du travail ou même le mariage gay, dont l'examen se poursuit au Sénat. Alors comment sortir de tout ça ? En commençant par respecter la Justice, dit la porte parole du PS, Frédérique Espagnac, car c'est la preuve qu'elle fait son travail : "Les politiques aujourd'hui doivent laisser le travail de la Justice se faire en toute indépendance. Et donc il y a une décision qui est requise. Elle peut surprendre. Mais je fais confiance à la Justice de mon pays donc j'attends la décsion définitive ".
Alors la Justice met tout de même du temps, d'autant que d'autres affaires sont en cours. Pour la gauche c'est l'affaire Guérini, à Marseille, par exemple. Pour la droite, Nicolas Sarkozy a d'autres dossiers, comme les sondages de l'Elysée. Des perquisitions ont eu lieu ce jeudi dans cette affaire qui porte sur la contestation de la validité d'une commande de sondages par l'Elysée sous Nicolas Sarkozy. Et si la justice peut faire son travail aussi dans cette affaire, plaide l'ancien ministre Claude Guéant, c'est parce qu'en amont, le même Nicolas Sarkozy a pris des premières mesures : "Je rappelle que si il y a contestation c'est parce que Nicolas Sarkozy, lorsqu'il était président de la République, a pris la décision d'une part de soumettre le fonctionnement de l'Elysée à la Cour des comptes, alors qu'il en était exonéré et d'autre part de soumettre l'Elysée aux règles ordinaires des marchés publics, ce qui n'était pas le cas avant. C'est quand même quelque-chose dont il faut donner acte ".
Moralisation de la vie politique
Devant cette floraison printanière d'affaires, difficile d'accuser un camp plutôt que l'autre. Alors "halte au feu", lance le député UMP Laurent Wauquiez. C'est le rapport de la politique à l'argent qu'il est temps de changer : "Moi j'appartiens à une jeune génération qui s'est engagé en politique en sachant ce qu'elle faisait notamment dans son rapport avec l'argent. Et on en a assez de payer l'addition de ce discrédit pour des gens comme M. Cahuzac. Tout ce qui permettra de clarifier les rapports des politiques avec l'argent, il faut y aller. On ne peut pas continuer comme ça, avec ce soupçon permanent qui est jeté sur nous par des gens comme M. Cahuzac. Et ça vaut pour la droite comme pour la gauche. A nous de faire le ménage, et de donner cette exemplarité ".
Laurent Wauquiez qui rejoint pour le coup ses collègues de l'opposition pour juger insuffisantes les mesures annoncées par le chef de l'Etat pour moraliser la vie politique après les aveux de jérôme Cahuzac. Pourtant, François Hollande a réaffirmé sa détermation au cours de son déplacement au Maroc : "J'irai jusqu'au bout sur ces questions, parce que je suis le chef de l'Etat d'une grande nation qui ne peut pas accepter d'être ainsi humilié avec des affaires qui se succèdent depuis des années, et je ne vais pas ici les égrenner. Il convient une fois pour toutes d'y mettre un terme ".
Des affaires "qui se succèdent depuis des années " : façon pour le chef de l'Etat de renvoyer la balle dans le camp de ses prédécesseurs. L'exploitation politique des affaires a encore quelques beaux jours à vivre.
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