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Sécheresse : "Il faut arrêter d'arroser les trottoirs avec de l'eau potable", plaide la patronne de Suez Sabrina Soussan

L'invité éco Isabelle Raymond Le vendredi à 17h46 et 22h46

L'épisode de sécheresse exceptionnelle de cet été a fait prendre conscience à tous que l'eau est précieuse, selon la dirigeante. Pour elle, la préservation de la ressource hydrique et son recyclage sont des priorités, ce qui demande des investissements conséquents.

franceinfo, Isabelle Raymond

Radio France

Publié le 06/09/2022 20:14

Temps de lecture : 1min

Sabrina Soussan, PDG de Suez, invitée éco de franceinfo, mardi 6 septembre 2022. (CAPTURE ECRAN / FRANCEINFO)

"Les Français se sont rendu compte que l'eau était une donnée précieuse et qu'il fallait la préserver", observe Sabrina Soussan, PDG de Suez, après un été particulièrement sec. Selon la dirigeante du groupe spécialisé dans la gestion des eaux, il y a deux manières d'y parvenir. D'abord en aidant les citoyens à limiter leur consommation, notamment par le biais du digital.

Autre levier d'économie : réduire les fuites. Ce qui implique, précise Sabrina Soussan, des investissements conséquents, de l'ordre de plusieurs milliards d'euros. Les pertes d'eau s'élèvent à 20% en France contre 8% en Allemagne, selon la patronne de Suez.

"Un milliard de mètres cubes d'eau part dans le sable chaque année en France, c'est inadmissible".

Sabrina Soussan, PDG de Suez
franceinfo

Préserver la ressource, c'est aussi recycler davantage, défend la patronne de Suez. "Il faut arrêter d'arroser les trottoirs avec de l'eau potable", ajoute Sabrina Soussan.

Le consommateur doit-il réduire sa consommation d'eau ? Il peut déjà la contrôler, répond Sabrina Soussan, grâce au numérique. Suez déploie des compteurs connectés. Il y en a 2,5 millions répartis sur le territoire grâce auxquels on peut "connaître sa consommation en temps réel et identifier les fuites", assure la dirigeante.

Nous recyclons 1% de l'eau en France contre 15% en Espagne. "Ce sont des investissements nécessaires mais les solutions existent", insiste Sabrina Soussan.