Pour le prix Nobel Joseph Stiglitz, "le marché ne peut pas résoudre les problèmes qu’il a créés"
Dans son nouveau livre, l'économiste américain fustige la politique commerciale et économique de Donald Trump. Et propose des pistes pour "sauver le capitalisme de lui-même".
"L’avenir n’appartient pas aux mondialistes, l’avenir appartient aux patriotes". Ce mardi 24 septembre, à la tribune des Nations unies, Donald Trump a, une fois encore, défendu sa politique économique et commerciale. Le président des États-Unis met régulièrement en avant le taux de chômage, au plus bas depuis presque cinquante ans dans son pays.
Un succès économique en trompe-l’œil
Mais pour l’économiste Joseph Stiglitz, invité éco de franceinfo mardi 24 septembre, Donald Trump n’y est pour rien : "La baisse du chômage résulte notamment de politiques lancées par le président Obama". Le lauréat du prix Nobel en 2001 préfère insister sur les effets de la politique fiscale de Donald Trump : "Cette année, aux États-Unis, nous allons connaître le premier millier de milliards de déficit. Cette politique stimule l’économie à court terme (…) Mais la croissance est à nouveau en berne".
Dans son nouveau livre, Peuple, pouvoir et profits (Les liens qui libèrent), Joseph Stiglitz attaque la politique commerciale de Donald Trump et sa défense du protectionnisme. Car, selon lui, "les États-Unis ont rédigé les règles à l’avantage des États-Unis (…) Il nous faut des règles de droit. On ne peut pas avoir la loi de la jungle. C’est pourtant ce que veut Trump".
Pour un "capitalisme progressiste"
L’économiste rêve de "sauver le capitalisme de lui-même", en donnant, aux États-Unis, une plus grande place au secteur public. Une évidence, selon lui : « Le marché ne peut pas résoudre les problèmes qu’il a créés. Le marché a créé la pollution. Il a généré un système économique où nous vivons au-delà des ressources de la planète. Le marché a créé des inégalités, de la discrimination, l’exploitation des pauvres".
Selon Joseph Stiglitz, cette question sera au cœur de la prochaine campagne présidentielle aux États-Unis : "Je crois que les candidats démocrates vont faire valoir les priorités que je décris dans mon livre. Il y a un consensus, non seulement chez les démocrates, mais dans la population américaine, sur un certain nombre de questions clés. Tout le monde doit avoir accès au système de santé, par exemple. Nous sommes le seul pays où l’accès aux services de santé n’est pas un droit fondamental !"
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