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L'interview éco. Pour le président du Crédit Mutuel, les dirigeants d'Arkéa doivent "revenir à la raison"

L'invité éco Jean Leymarie Le vendredi à 17h46 et 22h46

Nicolas Théry, le président du Crédit Mutuel, était l'invité d'Emmanuel Cugny sur franceinfo mercredi 12 octobre. Il est revenu sur le conflit qui oppose le groupe à son affilié Arkéa.

franceinfo, Emmanuel Cugny

Radio France

Publié le 12/10/2016 21:14 Mis à jour le 12/10/2016 21:15

Temps de lecture : 2min

Nicolas Théry, le président du Crédit Mutuel, sur franceinfo le 12 octobre 2016 (RADIO FRANCE / CAPTURE D'ÉCRAN) — Nicolas Théry, le président du Crédit Mutuel, sur franceinfo le 12 octobre 2016 (RADIO FRANCE / CAPTURE D'ÉCRAN)

La confédération nationale du Crédit Mutuel tenait mercredi 12 octobre son assemblée générale sur fond de discorde entre les membres d'une même famille. Utilisation de la marque, répartition des pouvoirs, concurrence au sein même du réseau... Depuis deux ans, le groupe est engagé sur le terrain judiciaire contre l'une des branches affiliées, le Crédit Mutuel Arkéa, qui représente l'ouest, le sud-ouest et le Massif central.

"C'est soit dedans avec la solidarité. Soit dehors... Mais alors ce ne sera plus le Crédit Mutuel, a prévenu mercredi sur franceinfo Nicolas Théry, le président du Crédit Mutuel. Ce seront des agences qui n'auront plus la marque, la solidité, le dynamisme." Nicolas Théry a évoqué des sanctions possibles, "comme l'avertissement, le blâme ou l'exclusion."

S'ils ne reviennent pas dans les clous, ils en subiront des conséquences négatives

Nicolas Théry
sur franceinfo, le 12 octobre 2016

Le Crédit Mutuel Arkéa dénonce de son côté une gouvernance non conforme aux exigences européennes, les conflits d'intérêts, ainsi que les multiples casquettes de son président. "Ce sont des fariboles, rétorque Nicolas Théry. Nous avons répondu à toutes les demandes de la Banque centrale européenne. J'ai démissionné de tous mes mandats exécutifs dans d'autres groupes. La réalité, c'est qu'il n'y a pas de centralisation. Nous sommes un groupe qui fonctionne bien."

Les conséquences d'une scission pourraient être négatives pour les deux entités. Aujourd'hui, "les clients du Crédit Mutuel sont parfaitement protégés", précise toutefois Nicolas Théry. "Nous avons les meilleures notations et nous sommes solides, a-t-il ajouté. Si Arkéa fait le choix de sortir, la notation va se dégrader, les coûts de refinancement seront plus chers et les crédits seront plus chers. Pour les salariés, comme pour les clients d'Arkéa, il faut rester dans le Crédit Mutuel." Le président du Crédit Mutuel appelle les dirigeants d'Arkéa à "revenir à la raison" : "Le vrai message, c'est l'union."