“Le marché est porteur pour la livraison à domicile”, estime Meleyne Rabot, directrice générale Just Eat
Pour la directrice générale de Just Eat France, qui enregistre une croissance de son activité depuis le début de la crise sanitaire, la tendance devrait se poursuivre en 2021.
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Dans les grandes villes françaises nous sommes maintenant habitués à la livraison de repas à domicile. Se faire livrer peut s'avérer pratique, surtout en cette période de couvre-feu et de restrictions sanitaires. C’est dans ce contexte que Just Eat France, l’un des principaux acteurs du marché avec Uber Eats et Deliveroo, annonce l’embauche de 4 500 livreurs en CDI. Meleyne Rabot, directrice générale de Just Eat France, invitée éco de franceinfo jeudi 4 février, estime que "Le principal avantage pour [les livreurs Just Eat en CDI], c’est une rémunération horaire de 10,30 euros de l’heure, quel que soit le nombre de courses qu’ils livrent."
Franceinfo : Pourquoi recrutez-vous en CDI, contrairement à vos concurrents ?
Meleyne Rabot : On veut proposer une alternative responsable à nos clients, à nos restaurateurs, et à nos livreurs. Just Eat est présent en France depuis plus de 20 ans, nous y implantons ce modèle déjà présent en Europe dans d’autres pays couverts par le groupe.
Que proposez-vous à vos livreurs en CDI ?
On va leur proposer des contrats avec tous les avantages du salariat. Le principal avantage pour eux, c’est une rémunération horaire de 10,30 euros de l’heure, quel que soit le nombre de courses qu’ils livrent. ils bénéficient aussi des congés payés, de formation, et de possibilités d’évolution.
À quel salaire en moyenne ?
Aux alentours de 1 500-1 600 euros nets, en fonction des courses, soit un peu plus que le Smic.
C’est une façon de les fidéliser ?
Tout comme une entreprise fidélise ses salariés. Des livreurs en CDI sont plus fidèles à la marque, ils ne travaillent que pour nous.
C’est aussi votre mieux-disant social ? Vous relancez le débat sur la question…
Je vois que cela suscite beaucoup d’intérêt. L’objectif n’est pas de faire parler de nous mais de sécuriser nos livreurs et d’apporter un service professionnel à nos restaurateurs et à nos clients, avec des livreurs qui sont mieux formés aux standards de la livraison, ce qui nous permet de maîtriser la qualité de bout en bout.
Les non salariés étaient plus “amateurs” dans leur façon de fonctionner ?
Nos livreurs en tous cas sont formés aux standards de la livraison, ils sont équipés, roulent à vélo, respectent les consignes de circulation, savent transporter une pizza dans le bon sens… C’est une extension aussi du personnel des restaurants. Pour nous c’est important de professionnaliser ce service.
Vous êtes à contre-courant de l’ubérisation de l’économie, vous n’y croyez plus ?
Ce n’est pas que l’on n’y croit pas mais on propose une alternative. C’est un modèle éprouvé en Europe. Il fonctionne déjà depuis 2016 dans 12 pays du groupe, dans 140 villes, et emploie déjà 22 000 livreurs.
Le secteur est très compétitif, comment gagnez-vous de l’argent sur ce créneau ?
Just Eat a un modèle hybride qui repose sur une market place, c’est-à-dire que l’on opère principalement pour des restaurants qui disposent de leurs propres livreurs, et à côté, on a ce service de livraisons que l’on propose. Ce modèle est rentable depuis plusieurs années.
Comment vont vos affaires depuis le début de la crise sanitaire, est-ce que la période actuelle vous est propice ?
J’ai envie de dire que malheureusement, la période actuelle est propice à la livraison à domicile. Ceci dit, on a été là tout au long de l’année 2020 pour accompagner nos restaurateurs partenaires en mettant en place des dispositifs pour les aider financièrement, en passant à des paiements à la semaine, et en faisant des réductions sur nos commissions. C’est un marché porteur en ce moment mais on essaye de rester auprès de nos restaurateurs.
L’activité a été bonne pour vous en 2020, ça va continuer ?
Ça va continuer en 2021 quelle que soit la situation. Selon nos restaurateurs partenaires, la moitié d’entre eux voient en la livraison une solution d’avenir. Ça va donc se poursuivre, la preuve, c’est que l’on existe depuis 20 ans.
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