L'interview éco. "Uber s’est imposée dans une position de quasi-monopole en baissant les prix au maximum"
Laurent Grandguillaume, député de la Côte-d'Or et auteur de la dernière loi sur les VTC, était l'invité de Jean Leymarie sur franceinfo lundi, à la suite de la nouvelle manifestation de chauffeurs de VTC contre Uber.
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Les chauffeurs VTC ont repris lundi 16 janvier leur combat contre Uber. Plusieurs dizaines d’entre eux se sont rassemblés à Paris. Ils demandent au géant américain de réduire ses marges sur le prix des courses. Laurent Grandguillaume, auteur de la dernière loi sur les VTC, constate une paupérisation dans ce secteur d’activité. Le député socialiste de Côte-d'Or a dénoncé, lundi 16 janvier sur franceinfo, les pratiques de la plateforme d'Uber.
franceinfo : L’entreprise de la Silicon Valley affirme que les chauffeurs de VTC gagnent en moyenne 1 500 par mois et qu'il n'y a pas de course à 4 euros. Qui dit vrai ?
Laurent Grandguillaume : Uber finance des études pour le compte d’Uber. Ces études sont forcément orientées. Leurs promesses de départ ne sont pas tenues. Ils étaient censés facturer leurs courses entre 15 et 30 euros. Depuis, la commission du géant américain a augmenté et le prix des courses a diminué. Personne n’est contre l’innovation. Il y a d’autres start-up françaises qui développent d’autres modèles. Elles rencontrent aussi un succès.
Si d’autres plates-formes de VTC existent. Pourquoi s’acharner contre Uber ?
Uber s’est imposée dans une position de quasi-monopole en baissant les prix au maximum. Lorsque vous avez des courses à 4 euros, cela peut satisfaire le consommateur mais pas le chauffeur. Ils ont la location du véhicule à payer, des charges, une assurance et l’essence. Les chauffeurs travaillent parfois 15 heures par jour pour gagner moins que le smic par mois.
Uber affirme que si les chauffeurs deviennent des salariés, le prix des courses augmentera. C’est ce que vous voulez ?
Aujourd’hui, le tarif des courses minimum pour les chauffeurs n’est pas suffisant. Si Uber décide de tout pour les chauffeurs, il y a donc un lien de subordination évident. À l’inverse, si la plate-forme considère les chauffeurs comme indépendants, elle doit avoir un dialogue commercial équilibré. Il y a effectivement des personnes qui vivent de cette activité, mais il ne s’agit pas de ceux qui travaillent à plein temps.
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