"En période de deniers publics contraints, il faut se demander comment on alloue au mieux l'argent public", estime la fondatrice du cabinet Citizing
Julie de Brux, associée fondatrice du cabinet Citizing, spécialisé dans les études d'impact, rappelle l'importance d'investir dans le logement social étudiant en France alors que "25% des étudiants sont boursiers".
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En période de forte inflation, chaque denier est compté, chaque investissement public soupesé. D'où l'importance de mesurer l'impact de ces dépenses, surtout quand elles se chiffrent en dizaines de millions d'euros. C'est là qu'intervient Julie de Brux, invitée éco de franceinfo jeudi 29 septembre, elle est enseignante à l'École d'économie de Paris, associée fondatrice du cabinet Citizing, spécialisé dans les études d'impact économique, social et environnemental.
Les études d'impact sont un outil d'aide à la décision politique mais certains acteurs privés en commandent également. À l'occasion du congrès national du logement social qui s'est achevé mercredi à Lyon, le cabinet Citizing publie une étude pour la Fédération des entreprises sociales pour l'habitat. "C'est une étude qui s'inscrit dans un contexte de rentrée étudiante, de crise de pouvoir d'achat et de vulnérabilité du public jeune. En France on a 2,7 millions d'étudiants, 25% sont boursiers et seulement 8% bénéficient d'un logement étudiant," rappelle Julie de Brux.
"Le logement social étudiant nécessite que l'État subventionne en partie la construction. On a découvert au travers de cette étude que chaque euro public investi générait 7 euros de valeur à long terme."
Julie de Bruxà franceinfo
Pour l'enseignante à Sciences Po, le logement social étudiant "permet de rattraper en partie l'écart d'égalité des chances entre des jeunes issus de milieux modestes et ceux issus de milieux plus favorisés." Et Julie de Brux développe : "le logement social étudiant agit sur plusieurs leviers en faveur de la réussite étudiante parce que les loyers sont plus faibles donc les jeunes ont moins besoin d'avoir un travail à côté de leurs études, c'est proche des campus donc le cadre de vie est favorable au travail et à l'obtention d'un diplôme. Et cela a un effet de long terme : des jeunes plus diplômés ont une espérance de revenu plus élevé qui mécaniquement contribue plus fortement à la fiscalité nationale."
Les études d'impact sont obligatoires pour les investissements publics d'État de plus de vingt millions d'euros. Et c'est une bonne chose selon l'associée fondatrice du cabinet spécialisé car à l'heure où "les deniers publics sont contraints, il faut évidemment se poser la question de comment on alloue au mieux l'argent public. Il y a plusieurs boussoles. Le changement de braquet que l'on propose c'est : 'vous investissez parce que le projet va générer des impacts positifs économiques, sociaux et environnementaux suffisants pour justifier une dépense et d'autres effets négatifs'", conclut Julie de Brux.
Retrouvez l'intégralité de l'interview :
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