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Covid-19 : avec le couvre-feu "il y a une forme de sacrifice" de certains secteurs, estime Mathieu Plane, économiste à l'OFCE

L'invité éco Jean Leymarie Le vendredi à 17h46 et 22h46

Pour l’économiste de l’OFCE, il est important que le gouvernement vienne amortir le choc avec ses mesures de soutien.

franceinfo - Vincent Touraine

Radio France

Publié le 15/10/2020 20:48 Mis à jour le 15/10/2020 20:48

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Mathieu Plane, économiste à l’OFCE, était l'invité éco de franceinfo le jeudi 15 octobre 2020. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE) — Mathieu Plane, économiste à l’OFCE, était l'invité éco de franceinfo le jeudi 15 octobre 2020. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Un couvre-feu au pire moment pour l’économie française. Pour Mathieu Plane, cette mise sous cloche intervient alors que l’année 2020 est déjà "très compliquée pour les secteurs à forte interaction sociale".

En faisant le choix de restreindre leur activité, "le gouvernement a presque le droit de vie et de mort" sur ces secteurs, estime l’économiste de l’OFCE. Selon lui, "il y a une forme de sacrifice" de ces entreprises, et il est normal que l’Etat "vienne aussi amortir le choc" avec ses mesures de soutien. Des mesures qui "peuvent limiter la casse, mais pas éviter les faillites" pour autant, poursuit Mathieu Plane.

Un frein à la consommation des ménages

Quant à l’impact sur la consommation de cette mise entre parenthèses d’une partie de l’économie, au-delà des secteurs concernés, le risque serait que les consommateurs reportent leurs dépenses face à l’incertitude, et renforcent leur épargne de précaution, une sorte "d’épargne Covid" forcée.

L’OFCE estime que les sommes accumulées par les Français - faute de pouvoir les dépenser pourraient atteindre 86 milliards d’euros cette année. Ce qui fait dire à Mathieu Plane que "les ménages ont aujourd’hui l’équivalent du plan de relance" (100 milliards d’euros dont environ 80 milliards de dépenses nouvelles) sur leurs comptes en banque.