Budget : "l'assommoir fiscal" dénoncé par Fillon à l'Assemblée
Ce mardi matin, on fait une pause. On ne vous parle ni de Brignoles, ni du FN, ni des primaires socialistes à Marseille, mais du projet de budget pour 2014 qui entre en discussion à l'Assemblée nationale.
Lors de la discussion sur le budget 2014, il va être question notamment d'impôts et de cet "assommoir
fiscal" dénoncé lundi soir par François Fillon. Le candidat déclaré à
la présidentielle de 2017 veut faire des prochaine municipales un referendum
sur le sujet. François Fillon devrait avoir de la mémoire, rétorque le ministre
délégué au Budget Bernard Cazeneuve, invité de France Info.
"Il se fait le théoricien de l'assommoir lui qui
pendant longtemps a tenu la matraque. En 2011, le gouvernement de François
Fillon a prélevé 20 milliards d'euros
sur les Français et en 2012, il en a prélevé 13. Au moment, où il faisait ces
prélèvements c'est ce gouvernement qui mettait en place l'affaire de l'indexation
du barème de l'impôt sur le revenu. Si des milliers de Français sont rentrés
dans l'impôt sur le revenu c'est parce que ces mesures ont été prises et nous
les corrigeons. Donc, s'il doit y avoir une sanction elle doit s'appliquer à
ceux qui nous ont laissé la France dans la situation que l'on sait. "
Qui tient le gourdin fiscal ?
Le gouvernement actuel, bien sûr, selon Brice Hortefeux. Sur RTL,
l'eurodéputé UMP et président de l'association des amis de Nicolas Sarkozy est d'accord,
pour une fois, avec François Fillon.
"Cela doit être l'occasion de dénoncer une erreur et
une indécence. Erreur parce que pour 2014, lorsque l'on fait le total de toutes
les augmentations, pour les ménages cela fera près de 12 milliards et c'est une
indécence parce que le gouvernement avait annoncé qu'il y aurait une pause. "
Le vote solennel de la réforme des retraites
Le vote aura lieu à 16h avec des manifestations à l'appel
des syndicats à proximité de l'Assemblée. Sur le front politique, en revanche,
l'affaire est réglée. La réforme des retraites sera adoptée tout à l'heure,
avec les voix socialistes et radicales de gauche. Les écolos vont s'abstenir. L'UMP
et le Front de gauche voter contre.
Il en est un ce matin qui ne capitule pas : Oliver
Besancenot, redevenu membre parmi d'autres de la direction du NPA. Dans son
viseur, l'allongement de la durée de cotisation à 43 ans d'ici 2035, ce qui
implique que beaucoup de Français devront travailler jusqu'à 66 ou 67 ans.
"Une vraie saloperie ", dit-il sur i-Télé.
"Qui va me faire croire que l'on sera jugé productif à
cet âge-là, alors que dans la vraie vie parfois dès 55 ans on vous propose la
porte de sortie gentiment ou méchamment parce que l'on n'est plus jugé
performant. La réalité c'est que l'on partira toujours aux alentours de 60 ans,
avec une retraite de misère et que par la force des choses on sera obligé de
faire appel aux assureurs, aux complémentaires, et derrière il y a un vrai
choix de société. "
La durée de vie du parc nucléaire
C'est peut-être la prochaine pomme de discorde entre
les socialistes au pouvoir et les écologistes : la durée de vie du parc nucléaire
français va-t-elle être rallongée de 10 ans ?
C'est une demande du lobby nucléaire français, EDF en tête
et le président Hollande serait sur le point d'y accéder. Rien n'est décidé,
assure le gouvernement, mais d'ores et déjà les écolos s'inquiètent. L'allongement
de la durée de vie des centrales, qui passerait de 40 à 50 ans, signifierait
l'enterrement de la promesse présidentielle de réduire de 75 % à 50 % la part du
nucléaire dans notre production d'électricité. Du coup, le sénateur EELV Jean-Vincent
Placé interpelle sur France 2 le ministre concerné : Philippe Martin, seul et
unique ministre de l'Energie.
"Il y a un moment où, dans ce gouvernement, il va
falloir dire que le ministre de l'Energie ce n'est pas Monsieur Proglio [le PDG
d'EDF], mais le ministre de l'Ecologie Philippe Martin. C'est de lui que
j'attends les réponses. Il a vocation à dire rapidement que l'allongement de la
durée d'utilisation de 40 à 50 ans serait totalement contraire aux engagements
du président de la République. "
De son côté, l'Autorité de sureté nucléaire rappelle que
l'Etat et EDF devront respecter ses consignes, attendues au mieux pour 2015. Rien
ne pourra donc être décidé d'ici là, affirme l'ASN.
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