Un pont entre la France... et le Brésil
En Guyane, un grand pont entre les deux pays attend toujours d'être inauguré.
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L'ouvrage a coûté 40 millions d'euros. Nicolas Sarkozy espérait l'inaugurer dans deux jours. Mais la cérémonie est repoussée.
Pourtant, ce pont est important. Il doit relier la France et le Brésil, à l'autre bout du monde. Plus exactement la Guyane, département français, et la province de Lamapa, à la pointe nord du Brésil. Le pont mesure 378 mètres. Il est impressionnant. Il franchit le fleuve Oyapock qui serpente entre les deux pays, sur une grande partie des 700 km de frontière.
L'histoire de ce pont, vous la lirez sur le site Rue 89 et aussi sur le site de Paris Match.
C'est d'abord une affaire diplomatique. Le projet existe depuis 1997. En 2008, Nicolas Sarkozy et le président Lula l'ont relancé, pour établir un lien symbolique entre les deux grandes puissances. Les travaux se sont terminés l'an dernier. Tout est prêt.
Michel Peyrard, grand reporter à Paris Match, est allé voir. Il raconte que la police de l'air et des frontières a déjà emménagé à l'entrée de la plate-forme. 62 fonctionnaires sont installés au milieu de la forêt amazonienne, côté français. De l'autre côté, au Brésil, un vigile monte tranquillement la garde. Mais sur le pont, aucune voiture ne passe encore.
Sur le site Rue 89, François Krug met en avant plusieurs explications : d'abord, les relations commerciales, pas très faciles en ce moment. La France essaie de vendre ses avions Rafale au Brésil, pour l'instant sans y arriver. Ensuite, Paris exige que les Brésiliens aient un visa pour entrer en Guyane. Cela irrite les habitants de la région. Les orpailleurs et les clandestins redoutent que la frontière soit plus difficile à franchir. Enfin, et surtout, le pont surgit au milieu de nulle part. Côté français, Saint-Georges-de-l'Oyapock est une commune tranquille, à quelques kilomètres du pont. Côté brésilien, la première grande ville, Macapa, est située à 600 kilomètres du fleuve. La route qui y mène n'est aujourd'hui qu'une simple piste. Des travaux doivent être engagés. Mais la province de l'Amapa est une des plus pauvres du Brésil.
Voilà pourquoi le pont reste désert. Le symbole de l'amitié franco-brésilienne attendra encore. Mais les 150 piroguiers de l'Oyapock, ceux qui font traverser le fleuve, n'ont pas attendu pour protester. Paris Match annonce qu'ils se sont mis en grève illimitée. Ils ont peur que le pont les mette au chômage.
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