Stephen King : un livre pour le contrôle des armes à feu
L'écrivain, star du roman d'épouvante, publie un essai sur les armes à feu. Il réclame leur encadrement, moins de deux mois après la tuerie de Newtown.
Cette fois, ce n'est pas un roman d'épouvante, ce n'est pas un thriller, c'est la réalité, brutale. Ce n'est pas "Shining " ou "Carrie ", les grands succès de Stephen King. Le romancier ne joue pas à nous faire peur. Il a vraiment peur.
Quand il a appris, en décembre, la fusillade de Newtown, et la mort de vingt enfants, dans une école, il a décidé d'écrire cet essai. Une trentaine de pages, et un titre court : "Guns " - des révolvers, des fusils. Stephen King donne ce chiffre effarant : aux Etats-Unis, chaque jour, environ 80 personnes meurent de blessures par balles.
L'obsession de Stephen King
L'écrivain n'en peut plus. Ces tueries dans les lieux publics l'obsèdent depuis longtemps. Dans le quotidienLe Temps , le journaliste Nicolas Dufour rappelle que dans un ses romans, l'Américain imaginait un meurtre précisément... dans un lycée. Le livre s'intitulait "Rage ".
Plus tard, de jeunes meurtriers ont dit qu'ils s'en étaient plus ou moins inspirés. Stephen King a donc demandé à son éditeur de retirer ce premier roman.
Aujourd'hui, il va plus loin. Dans son essai, il exige le contrôle des armes. Il dénonce les élus et les dirigeants incapables de trouver des solutions. Il écrit : "Nous sommes comme des ivrognes dans un bar (...) Ces meurtriers ont-ils leur place dans nos centres commerciaux ? Dans nos quartiers ? Dans nos familles ? " Ce qui l'afflige le plus, c'est la répétition. A chaque fusillade, l'Amérique fait semblant de découvrir que 250 ou 300 millions d'armes circulent dans le pays.
Trois propositions
Stephen King fait donc des propositions, reprises sur le site du journal Le Temps et sur celui du Washington Post .
Première piste : améliorer le suivi psychologique des jeunes les plus fragiles.
Deuxième idée : interdire les chargeurs qui contiennent plus de dix balles.
Troisième piste : bannir les armes d'assaut.
Trois propositions modestes, concrètes. Rien de révolutionnaire. Stephen King n'a pas de grand programme pour sortir les armes des maisons américaines. Finalement, il est sur la même ligne que la Maison Blanche. Il veut améliorer la sécurité dans le pays, mais sans remettre en cause le droit de posséder un révolver ou fusil. Stephen King est un homme indigné. Mais il est d'abord américain, avec des habitudes américaines. Chez lui, il possède trois armes de poing.
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