La mort de Chris Kyle, "American Sniper", tué par un autre vétéran
Cet ancien membre des "Navy Seal" avait publié un livre choc. Il se vantait d'avoir abattu 255 personnes pendant la guerre d'Irak.
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Il est mort sous les balles. Pas sous les tirs d'un insurgé ou d'un terroriste : Chris Kyle a été tué par un autre soldat américain, un vétéran, comme lui. Apparemment, le meurtrier a été pris d'un coup de folie. Tous les détails sont dans Le Figaro, dans l'article de Maurin Picard, et sur les sites du New York Times et sur celui de CNN. L'information fait la une des médias américains car Chris Kyle était très connu. Nous avions d'ailleurs raconté son histoire il y a un an, lorsque cet ancien membre des "Navy Seal" a publié son autobiographie, "American Sniper". Dans son livre, il se vantait d'être le soldat le plus meurtrier de l'armée américaine. Il affirmait avoir tué 255 personnes pendant la guerre d'Irak. Le Pentagone avait rectifié cette estimation : le tireur d'élite aurait exécuté "seulement" 160 Irakiens. Peu importe. Les insurgés irakiens surnommaient Chris Kyle "le diable". Pour l'Américain, ce tableau de chasse était une fierté. Il déclarait à l'époque : "Mon seul regret est de ne pas en avoir tué davantage (...) Le monde est bien meilleur sans les sauvages qui prennent des vies américaines". Il affirmait aussi - c'est Le Figaro qui le rappelle : "Là-bas, en Irak, je voulais que je suis chrétien et un féroce guerrier de Dieu".
Quand Chris Kyle a quitté l'armée, il a raconté son histoire. Il a publié son livre. Il a donné beaucoup d'interviews, une arme à la main. Puis il a créé une société de sécurité privée, spécialisée dans la formation des snipers. En même temps, il a essayé de se rendre utile, à sa façon. Il voulait aider d'autres anciens soldats à se réhabituer à la vie civile. Sa méthode, c'était de les emmener sur des stands de tir. C'est ainsi que samedi dernier, il s'est retrouvé sur un stand de tir, à Glen Rose, au Texas, en compagnie d'un homme appelé Eddie Ray Routh, un ancien "marine" souffrant de syndrôme post-traumatique. Ce vétéran a-t-il eu vraiment un coup de folie ? En tout cas, avec son pistolet semi-automatique, il a tiré sur Chris Kyle et sur un autre participant. La police l'a rattrapé peu de temps après.
Avant de mourir, Chris Kyle avait accepté, il y a quelques mois, qu'un film raconte son histoire. Il avait mis une condition. Il ne voulait pas être incarné à l'écran par un "traître gauchiste". Finalement, l'acteur Bradley Cooper l'avait convaincu. Le film est en préparation. Les scénaristes vont peut-être devoir changer la fin de l'histoire.
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