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L'Iran s'attaque aux Simpsons

L’histoire du jour Jean Leymarie du lundi au vendredi à 7h50

Les enfants les adorent, les parents aussi. Mais, pour le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, cette petite famille de Springfield, USA, représente une menace pour la jeunesse de son pays.

Jean Leymarie

Radio France

Publié le 07/02/2012 08:46 Mis à jour le 09/05/2014 20:34

Temps de lecture : 1min

Est-ce la coupe de cheveux, bleus, de Marge Simpson ? Est-ce à cause de la gourmandise d'Homer Simpson ? Le gouvernement de Téhéran n'a pas précisé. Mais il a décidé ces jours-ci d'interdire la vente de toutes les poupées et les miniatures de la famille Simpson, dans tout le pays.

C'est un monsieur nommé Mohamad Hussein Farjoo, chef de "l'institution pour le développement intellectuel de l'enfance et de la jeunesse", qui en fait l'annonce, hier, reprise par de nombreux sites internet. Il souligne le caractère immoral des aventures de la famille Simpson.

Il est vrai que le papa Homer force un peu sur la bière, et qu'il dit parfois des choses comme : "je me sens fort comme Dieu lorsqu'il a un flingue à la main". Mais ce n'est pas ça le principal problème, selon la loi iranienne sur la vente de jouets pour enfants.

Le problème, c'est que chaque poupée Simpson laisse "deviner" son sexe, et ça, c'est strictement interdit. Interdits aussi, les personnages musicaux qui reproduirait les braillements insupportables de chanteurs occidentaux... interdites également, les dinettes pour enfants équipées de qui sembleraient destinés à boire de l'acool.

Les Simpson, qui cumulent à peu près toutes ces tares sont donc retirés du marché iranien.

Du coup, la poupée Barbie se sentira moins seule, puisque le mois dernier, elle aussi, a été exclue d'Iran manu militari, pour lutter contre ses "valeurs vénimeuses".

Alors pour jouer à la poupée, en Iran, il reste le marché noir. Simpson et barbie sont vendus sous le manteau. Et puis il y a Spiderman, autorisé, et Superman, autorisé aussi, parce qu'il défend les opprimés, bien qu'il soit un odieux agent du gouvernement américain. Mais, ça, Téhéran ne s'en est pas encore aperçu... alors chuut!