L'empire des séries. Sept grandes séries historiques. "Peaky Blinders", l'ascension sociale d'un gang en Angleterre
Chaque jour cet été, on refait la généalogie des séries. Cette semaine, on explore les grandes séries historiques à gros budget. "Peaky Blinders" raconte la naissance d'un parrain en Angleterre dans les années 1920.
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Parmi les séries historiques, Peaky Blinders détonne. La série a beau se dérouler en Angleterre en 1920 entre les deux guerres, la bande son rock de PJ Harvey, The White Stripes, The Strokes de David Bowie la rend très moderne.
Peaky Blinders, c’est le Parrain à Birmingham, le centre industriel de l’Angleterre, avec ses fonderies, aciéries et autres mines de charbon. La famille Shelby : Tommy, aux yeux bleus métal, sang froid total, rappelle le Michael de la famille Corleone ; son frère aîné Arthur, bouillonnant, gaffeur, Sonny. Tous reviennent traumatisés de la Première Guerre mondiale. Il y a aussi le petit dernier et la tante.
Leur bande est le comble du chic : toujours tirés à quatre épingles, costume trois pièces, montre gousset, col club, casquette vissée sur la tête qui cache une lame de rasoir, arme ultime qui donne le titre de la série et du gang. Cela ne les empêche pas de donner dans l’extrême violence, d’arracher une dent au canif ou de crever l’œil d’un ennemi au rasoir. Ils oscillent entre contrebande, paris illégaux et trafics d’armes, bientôt la cocaïne.
Face à eux, la police des gangs ennemis. Le tout dans un Birmingham fait de pubs qui font penser aux saloons des meilleurs westerns. Et au milieu, une espionne serveuse et amoureuse.
Un hommage à la classe ouvrière
Les cinq saisons de Peaky Blinders racontent l’ascension sociale du gang : des rues crasseuses et murs noirs de Birmingham jusqu’à Londres et New York. Elles racontent aussi le monde qui change : entre les deux guerres, la révolution russe, la guerre d’indépendance irlandaise, la montée du fascisme, le krach boursier.
À travers cette série, son auteur, Steven Knight, aussi créateur du jeu Qui veut gagner des millions, rend hommage à la classe ouvrière qu’il trouve peu présente dans les films historiques britanniques. Son fil conducteur : peut-on gravir l’échelle sociale quand on est pauvre ? Il s’inspire d’une vraie bande de gangsters à Birmingham, des charpentiers qui avaient réussi à dominer la ville et déplace l’action après la Première Guerre mondiale. Steven Knight choisit une bande-son contemporaine pour faire plonger les spectateurs sans réserve. Résultat : une série très contemporaine et rythmée, emmenée par le magnétique Cillian Murphy. 5 saisons, 30 épisodes, disponibles sur Netflix.
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