L'empire des séries. Le fantastique en sept séries (1/7) : "La quatrième dimension"
Chaque jour cet été, on refait la généalogie des séries. Cette semaine, place aux séries fantastiques. Dans les années 50, la série américaine "La quatrième dimension" donne le "la" avec ses thèmes futuristes et sociaux.
Un prisonnier sur une planète éloignée à qui ses geôliers offrent une femme robot dotée d’intelligence artificielle ; des New-Yorkais qui fuient vers le nord en raison du réchauffement climatique ; une jeune femme qui vit sous des bandelettes terrorisée par la dictature de la beauté et qui multiplie les opérations de chirurgie esthétique inefficaces ; un homme reclus lors de la disparition du monde qui se réfugie dans les livres, mais perd ses lunettes... Avec ses extraterrestres, ses monstres étranges, la paranoïa qui court, son humour noir, ses personnages excentriques, l’imagination de Rod Serling, l’auteur de La quatrième dimension n’a pas de limite. On est en 1959, cette série en noir et blanc est la mère de toutes les séries télévisées fantastiques.
Tout est déjà là : l’imagination, l’intelligence, l’écriture et aussi la leçon philosophique qui délivre chaque épisode : des considérations politiques qui permettent de parler de racisme ou de la chasse aux sorcières contre les communistes sous couvert d’invasion extraterrestre.
Toutes les autres séries feront de même, à commencer par Star Trek. Rod Serling l’auteur de La quatrième dimension a combattu sur une base du pacifique durant la Seconde Guerre mondiale. Ses scénarios sur les méfaits de la guerre ne sont pas du gout de Hollywood. Alors, ils emballent ses considérations sous des habits fantastiques. Une façon de passer outre la censure. Il s’entoure d’excellents coscénaristes qui créent toujours des chutes renversantes. On n’a pas beaucoup d’argent pour les effets spéciaux. Alors on compense par des analyses psychologiques des personnages. On parle de paranoïa, de voyage temporel, on se demande si ses voisins sont communistes… Et comme Alfred Hitchcock dans sa série Alfred Hitchcok présente, Rod Serling introduit lui-même chaque épisode. Et la referme avec une morale. 134 épisodes sidérants, qui influenceront nombre de réalisateurs et lanceront des acteurs comme Peter Falk, Charles Bronson ou Robert Redford.
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