Un an après, François Hollande va mal, sa majorité et son opposition... aussi
Toute la presse revient cette semaine sur le bilan de la première année de François Hollande à l'Elysée. C'est aussi l'occasion de s'interroger sur la situation des autres formations politiques. Et elles n'apparaissent pas en meilleure forme.
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Une année après la victoire, François Hollande et les
socialistes apparaissent en mauvaise posture. Leur politique est mal comprise, les résultats tardent à
venir. Pire, en interne, les socialistes apparaissent tiraillés par
des intentions contradictoires. Quand le PS anime tout seul le débat interne, les
écologistes de la majorité ont du mal à faire entendre une musique
différente. Cependant, comme ils ont
l'œil rivé sur les municipales. Cet enjeu encourage leur patience.
Plus à gauche, le
Front de gauche se montre plus allant.
Jean-Luc Mélenchon entend démontrer sa force dimanche, par
sa manifestation contre l'austérité. A la veille du premier anniversaire du second tour de la
présidentielle, il s'agit de forcer François Hollande à réorienter sa politique,
vers les propositions de son ancien rival de gauche en avril dernier. Le leader du Front de gauche est conscient d'avoir enfoncé
un coin au sein du gouvernement. Arnaud Montebourg entend ne pas dilapider les
17% obtenus à la primaire d'investiture. Le ministre multiplie les postures
rappelant son engagement à la gauche du PS, au risque d'écorner la solidarité
gouvernementale.
Jean-Luc Mélenchon se frotte les mains. La posture d'Arnaud
Montebourg accrédite la sienne. Il estime que le ministre du redressement
productif aurait sa place dans le cortège, et surtout, il se dit prêt à
s'installer à Matignon. Un changement de Premier ministre n'est pas à l'ordre du
jour, mais Jean-Luc Mélenchon en est persuadé, cette forme d'alternance à
gauche finira bien par arriver.
La droite aussi croit
à l'alternance.
Les appels à un gouvernement d'union nationale se
multiplient. Les responsables UMP rivalisent de déclarations définitives sur
l'échec, ou les échecs, de François Hollande. Mais il est peut-être un peu tôt pour dire que la droite est
prête à reprendre le pouvoir. Vous remarquerez que si elle réclame une autre politique, ou
un autre Premier ministre, elle n'en n'appelle pas à une dissolution de
l'Assemblée nationale.
C'est que les responsables UMP sont conscients des lacunes
de l'opposition.
D'abord elle n'a pas reconstruit un programme alternatif, ni
même dressé le bilan de ses propres années de pouvoir, jusqu'à l'échec de l'an
dernier. Et puis, l'UMP et le centre n'ont toujours pas de chef.
Bien sût, dès que Nicolas Sarkozy claque des doigts, tous
ses anciens obligés se mettent au garde à vous. Mais ses récents soucis judiciaires, (sa mise en examen à
Bordeaux en mars), plus, plus récemment, ceux de son ancien bras droit, Claude
Guéant, l'inclinent à la discrétion. Et en dehors de critiquer l'action de François Hollande, la
droite a bien du mal à proposer une autre politique. François Fillon l'admet dans un entretien au Figaro Magazine
ce week-end. L'ancien Premier ministre se pose de plus en plus comme le
futur leader de la droite. Il prend de plus en plus ses distances avec Nicolas Sarkozy. Dans un documentaire diffusé par France 3 le 8 mai prochain,
il distingue leurs deux approches, irréconciliables selon lui, envers le Front
National (le seul mouvement politique qui se sent conforté par la situation
politique actuelle).
Nicolas Sarkozy le combattrait pour des raisons purement
électorales (il " fait perdre la droite "), François Fillon pour de
plus hautes considérations : le FN est en " dehors des limites du
pacte républicain ".
Un an après l'élection de François Hollande sur fond de
grave crise économique, les deux partis de gouvernement cherchent toujours la
meilleure façon de contrer leurs extrêmes.
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