PS : le deuxième effet pas cool de la primaire...
Alors que l'UMP s'interroge sur l'opportunité d'organiser une primaire pour désigner son candidat à la présidentielle de 2017, les députés socialistes s'interrogent sur leur relation avec le gouvernement et le président de la République. Un séminaire indispensable car la grogne et l'insatisfaction gagnent les parlementaires. Un malaise qui serait lié à l'organisation de cette primaire...
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La primaire, c'était formidable ! La procédure a permis de mobiliser 3 millions de
sympathisants, futurs acteurs engagés de la campagne présidentielle. Elle a également permis de placer le PS au centre de l'actualité
politique pendant plusieurs semaines, en offrant une image très positive du Parti
Socialiste. La primaire a enfin légitimé le candidat investi, l'outsider
François Hollande, et cela, malgré le gros accident de parcours nommé Dominique
Strauss-Kahn. A tel point que François Hollande l'a emporté, sur Nicolas
Sarkozy, pourtant supposé être le champion toutes catégories des campagnes
électorales.
Seulement, depuis son élection, François Hollande s'illustre
par d'autres innovations.
Il apparaît comme le président élu dont l'état de grâce a
duré le moins longtemps, à peine quelques semaines. Il est également le président dont la politique est inlassablement
critiquée par ses propres troupes.
Et cet état de faits
serait du à la primaire ?
Le fait est que la primaire a ouvert un débat qui n'a jamais
été refermé. Ce débat, il opposait les tenants d'une ligne social-démocrate,
ou social- libérale, incarnée par François Hollande, qui n'a jamais caché sa volonté
d'inscrire la maîtrise de la dette comme une priorité, et Arnaud Montebourg,
arrivé troisième de cette primaire, tenant d'une autre ligne politique qui
privilégie la relance plutôt que les économies budgétaires.
Entre les deux Martine Aubry, qui n'arrivait pas à se
défaire de sa casquette de première secrétaire. François Hollande s'était totalement investi dans son rôle de
président de la République potentiel. La patronne du PS, celle qui avait la main sur les
investitures, c'est Martine Aubry. François Hollande ne voulait surtout plus apparaître
comme le chef d'un parti qui avait décidé de son programme avant cette
primaire. Pour les socialistes, (et au-delà du PS certainement) François
Hollande représentait donc l'instrument de leur victoire face à Nicolas Sarkozy,
et non le chef d'orchestre de leur future gestion du pouvoir.
C'est ce manque de
leadership qui expliquerait les difficiles relations entre le couple exécutif
et les parlementaires ?
C'est une explication structurelle en tous cas. Faute d'avoir mesuré l'autorité directe de François Hollande
sur les socialistes en tant que candidat, les parlementaires ne se sentent ni
redevables de leurs élection envers lui, ni même comptables de ses choix. Les supporters de Martine Aubry regrettent toujours la
nomination de Jean-Marc Ayrault à Matignon. Ceux d'Arnaud Montebourg refusent toujours
d'adhérer à la ligne politique et économique du président.
Tous sont convaincus de pouvoir influencer fortement François
Hollande.
Est-ce la faute de la primaire ? Oui sans doute, dans la mesure où cette procédure n'a pas
désigné un chef, mais un candidat, et des challengers soucieux de cultiver leur
score (comme Arnaud Montebourg et ses 17%).
Autrement dit, le bon vieux système du candidat patron de parti
avait peut-être du bon. François Mitterrand et Nicolas Sarkozy l'ont au moins expérimenté
pendant un mandat. Jacques Chirac a eu plus de mal, précisément parce qu'il n'avait
pas voulu dissoudre et imprimer son autorité de président victorieux à une majorité
parlementaire de son bord, certes, mais élue avant lui.
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