Loi d'amnistie : le texte qui ulcère la droite et divise la gauche
Le débat s'enflamme autour de proposition de loi d'amnistie pour les syndicalistes. Elle a été votée mercredi par le Sénat à l'initiative des communistes. Et elle doit maintenant être examinée par l'Assemblée nationale. Il s'agit d'appliquer le principe de l'amnistie présidentielle à certains délits commis dans le cadre de conflits sociaux depuis début 2007. La droite y est très opposée. Mais elle n'est pas la seule.
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Que la droite soutienne cette proposition de loi, la
chose aurait vraiment été une surprise de taille. Mais les parlementaires UMP n'ont pas laissé de
place au suspense. Ils avaient prévenu,
ils l'ont dit pendant le débat au Sénat,
ils le répètent maintenant que le texte est en route pour l'Assemblée
nationale où on ne sait pas exactement
quand il va arriver d'ailleurs. Même si cette loi ne concerne probablement que
quelques dizaines de personnes, une
centaine tout au plus, elle constitue un
mauvais signal, comme l'explique le député
UMP Bernard Accoyer qui demande la saisine du Conseil économique et social.
Qui dit Conseil économique et
social dit partenaires sociaux .
Son avis est consultatif mais pour l'opposition, celà permettrait de montrer que tous les
partenaires sociaux ne se réjouissent pas,
en l'occurence le patronnat. Laurence Parisot la présidente du Medef a en effet parlé "d'incitation au
cassage ". Ce qui occasionne une de ces répliques au son du canon dont
Jean-Luc Mélenchon se fait une
spécialité. Le coprésident du Parti de gauche
dénonce un "amalgame odieux" .
Mais cette proposition de loi, en marge
de son objet premier, a le don d'agir
comme un révélateur des tensions à gauche. C'est à propos de ce texte que Jean-Luc Mélenchon a parlé de "tordre le bras " à François Hollande pour lui faire tenir sa
promesse et de "pouchasser jusque dans le
dernier village de France " les
parlementaires de gauche qui ne voteraient pas pour. Un registre façon grandes heures de la Révolution française que ses partenaires
communistes, engagés dans une délicate
négociation avec les socialistes sur les amendements n'ont pas vraiment
apprécié.
L'étape du vote au Sénat a tout de même été
franchie, mais qui dit étape suivante dit désaccords suivant.
Sur les
terres du parti socialiste, l'harmonie ne
règne pas non plus. A la tribune du Sénat,
la garde des Sceaux Christiane Taubira,
qui s'est toujours montré favorable au texte sous certaine conditions, a justifié les luttes - même dures
- des salariés par la violence à laquelle ils sont eux-même
confrontés : plans sociaux, dialogue défaillant, poursuite du profit à tout prix de la part de certaines entreprises.
Un langage que l'ensemble du gouvernement est loin de tenir. Ainsi le ministre de l'Intérieur, Manuel
Valls, aurait-il préféré que le texte
traîne un peu plus et Matignon n'a pas non
plus fait preuve du même enthousiasme que la chancellerie
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