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Édito
Les décisions successives de Donald Trump sur la scène internationale sortent Emmanuel Macron de la torpeur
Retrait des États-Unis dans la position de l'Otan, droits de douane sur les importations américaines, les crises internationales provoquées par son homologue américain ramènent le président de la République sur devant de la scène.
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La bataille de droits de douane engagée par Donald Trump a conduit Emmanuel Macron à réunir à l’Élysée, jeudi 3 avril, les représentants des filières françaises menacées. Et depuis quelques semaines, le revirement de Washington dans le conflit en Ukraine a incité le chef de l’État à prendre une série d’initiatives pour accélérer le réarmement du pays et dépoussiérer l’objectif de bâtir une défense européenne.
Dans ces deux cas, c’est le retour de Donald Trump à la Maison Blanche qui a sorti Emmanuel Macron de la torpeur où l’avait plongé la dissolution ratée. Inaudible et même impuissant sur la scène nationale, il a endossé sur la scène européenne une triple casquette : principal contradicteur de Donald Trump, premier anti-Poutine et premier partisan de Zelensky.
La prééminence de la présidence en matière de politique étrangère
Le chef de l’État a ainsi retrouvé de l'influence. Il a d'ailleurs repris en main avec succès le dossier franco-algérien en échangeant avec le président Tebboune, apaisant une crise aggravée par les coups de menton du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.
On sait depuis le naturaliste du XVIIIe siècle Lamarck, que c’est la fonction qui crée l’organe. Un organe peu sollicité s’étiole, s’affaiblit. A contrario, s’il est fréquemment utilisé, il se renforce. Être président, c’est pareil. La fonction ne s’use que si on ne s’en sert pas. Faute de majorité à l’Assemblée, Emmanuel Macron était condamné à regarder les parlementaires se déchirer, les Premiers ministres se succéder (quatre en 2024), et les gouvernements s’embourber.
À l’inverse, les institutions de la Ve République garantissent au président un rôle prééminent en matière de politique étrangère et de défense, le fameux "domaine réservé". Dès lors, Emmanuel Macron est redevenu ce chef de crises, et même de guerre, commerciale ou militaire, qu’il affectionne.
Aucune incidence sur l'image au national
Cet activisme n'a pas pour autant de conséquences sur la scène politique intérieure. Si sa cote de popularité s’envole à Kiev, elle reste désespérément plate à Paris. Emmanuel Macron est comme sorti du film, spectateur d’un scénario qui se déroule sans lui. À moins que là aussi, une autre crise ne lui redonne de l’influence : celle ouverte par les violentes attaques de Marine Le Pen et du RN contre l’indépendance de la Justice.
Le président de la République reste le garant du bon fonctionnement des institutions de notre démocratie. Si l’extrême droite perpétue son attitude quasi-séditieuse, l’arbitre pourrait retrouver un rôle prééminent. Il est d'autant plus crédible, par rapport aux autres, que lui est certain de pas être candidat en 2027.
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