Législatives 2022 : la Macronie met en garde contre les dangers d'une cohabitation, et même d'une majorité relative à l'Assemblée
À trois jours du second tour, Emmanuel Macron et sa majorité alertent contre les risques de blocage et de désordre qu’engendrerait, selon eux, une cohabitation avec Jean-Luc Mélenchon.
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Bien sûr, si la Nupes remporte une majorité, c’en est fini du projet présidentiel. Emmanuel Macron perdrait la main d’entrée, et nombre d’initiatives tout juste annoncées, comme le premier projet de loi sur le pouvoir d’achat, la réforme des retraites ou la création d’un conseil national de la refondation, seraient enterrées. Tout cela créerait des turbulences au sommet de l’exécutif.
Mais après tout, il y a un texte qui fixe les règles du jeu en cas de cohabitation, c’est la Constitution. Et cette situation s’est déjà présentée à trois reprises, de 1986 à 1988, entre 1993 et 1995, et même tout au long d’une législature de 1997 à 2002, avec Lionel Jospin à Matignon et Jacques Chirac à l’Elysée.
Le Premier ministre aux commandes
L’article 20 de la Constitution est formel : "Le gouvernement détermine et conduit la politique de la nation". Et il est responsable devant le Parlement. Le président doit donc "se soumettre ou se démettre", selon la formule de Gambetta au début de la IIIe République, une formule répétée ces derniers jours par Jean-Luc Mélenchon. Rien ne contraint le président à nommer à Matignon tel ou tel, et notamment pas le chef des Insoumis, mais il doit tenir compte du rapport de forces à l’Assemblée et de la nouvelle majorité pour y puiser un chef du gouvernement.
L’hypothèse d’une cohabitation n’est toutefois pas la plus probable. Dans les sondages, la Nupes est encore loin du seuil de 289 députés. C’est l’éventualité d’une majorité relative qui tient la corde.
Une majorité relative serait source de blocages
L’exécutif se retrouverait à la merci d’une poignée de députés, sans doute du groupe LR, pour faire passer ses textes. Ce cas de figure s’est aussi produit, entre 1988 et 1993, sauf qu’à l’époque les Premiers ministres de gauche faisaient approuver leurs projets de loi sans vote grâce au fameux article 49-3. Michel Rocard l’a utilisé 28 fois en trois ans ! Ce ne n’est plus possible aujourd’hui : outre le projet de loi de finances, il ne plus être dégainé qu’une seule fois par session.
Raison pour laquelle Emmanuel Macron veut à tout prix arracher dimanche 19 juin une majorité absolue, même ric-rac. À l’Elysée, on fait remarquer que les majorités serrées sont souvent les plus disciplinées tant il est difficile pour d’hypothétiques frondeurs de prendre le risque faire chuter le gouvernement.
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