Législatives 2022 : Emmanuel Macron dramatise l'enjeu du second tour
En partance pour Bucarest, le président de la République s’est fendu hier d’une déclaration solennelle pour exhorter les Français à lui donner une "majorité solide".
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L’heure est grave et l’issue du scrutin incertaine, il y avait donc urgence. D’autant que le chef de l’État ne reviendra que vendredi de son périple en Roumanie et en Moldavie. Et que sa majorité souhaitait qu’il s’implique davantage qu’il ne l’avait fait jusque là.
Emmanuel Macron a soigné la mise en scène : une allocution solennelle décidée dans l’urgence, et prononcée sur le tarmac, au pied de l’avion présidentiel siglé République française. L’évocation de "l’intérêt supérieur de la Nation" et un appel à ce que "dimanche, aucune voix ne manque à la République". Une façon pour le chef de l'État de s’arroger le monopole du camp républicain face à la double concurrence de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen.
Le coup du "C’est moi ou le chaos"
C'est un classique. Et pour le côté gaullien, son envol pour l’étranger hier rappelait un peu le départ précipité du Général pour Baden-Baden. Sauf qu’à l’époque, De Gaulle fuyait "la chienlit" de mai 68. Cette fois-ci, la "chienlit mélenchoniste", si j’ose dire, n’est pas encore là. Et puis le Général était parti en catimini. Pendant de longues heures, nul ne savait où il était. Emmanuel Macron, lui, on sait où il est, et il revient dans deux jours.
Le chef de l'État a aussi mis en avant le risque de "blocage" en cas de cohabitation et il a exhorté les électeurs à ne pas rajouter une "crise française" à la "crise internationale". Cela aussi, c’est un grand classique. Par le passé, tous les présidents se sont impliqués dans la campagne des législatives, parfois même en tenant de grands meetings. C’est Valéry Giscard d’Estaing qui a inauguré la pratique, en 1978, avec un discours prononcé à Verdun-sur-le-Doubs resté célèbre comme le discours "du bon choix, et du bon sens". Et ça avait marché puisque la gauche, à l’époque favorite, avait finalement perdu.
Stratégie risquée
Le risque, c’est de donner un sentiment de panique. Surtout quand on s’est efforcé jusque-là d’anesthésier la campagne comme l’a fait Emmanuel Macron. Jean-Luc Mélenchon a d’ailleurs fustigé son déplacement en Roumanie auprès des forces françaises engagées dans l’OTAN face à la menace de Vladimir Poutine. Il l’a qualifié de "marque de mépris pour le second tour des législatives", ajoutant que "pendant trois jours, il n’y a plus de pilote dans l’avion". Il reste pourtant la Première ministre et c’est d’ailleurs ce poste que Jean-Luc Mélenchon espère occuper bientôt pour prouver que le pilote, c’est lui !
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