Guéant rallie Fillon, Hortefeux hésite à suivre Copé
L'info politique ce soir, c'est un nouveau coup dur pour Jean-François Copé. Claude Guéant rallie François Fillon dans la course à la présidence à l'UMP. Tandis qu'un autre très proche de Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux, hésite à rallier Jean-François Copé. L'ancien ministre de l'intérieur était l'invité de "Questions d'info", l'émission politique de la chaîne parlementaire, avec l'AFP et France Info.
Brice Hortefeux, c'est le fidèle parmi les
fidèles de Nicolas Sarkozy. Il s'est engagé à ses cotés bien avant que le futur
président de la République fasse partie des poids lourds du RPR, c'était dans
les années 70. Alors aujourd'hui, évidemment, Brice Hortefeux ressent comme un
vide, dans la vie politique française. "Je pense que Nicolas Sarkozy manque.
Pourquoi ? Parce que les Français découvrent progressivement, chaque jour
davantage, que dans une période de crise, nous avons besoin d'un président
actif, pas d'un président contemplatif. Et je trouve qu'il y a un côté
contemplatif aujourd'hui".
Des socialistes au pouvoir contemplatifs, et
des UMP qui se cherchent un chef. Brice Hortefeux promet qu'il se prononcera
bientôt. Mais pour l'instant, ce qui lui importe, c'est le rassemblement qu'il
faudra opérer après ce vote. " Celui qui gagnera aura vocation à
rassembler. Donc bien évidemment dans une campagne il a toujours des
cicatrices. Celui qui gagnera aura la responsabilité de les refermer. Et chacun
y apportera sa pierre et je l'y aiderai quel qu'il soit de toutes mes forces."
Et celui qui gagnera, beaucoup semblent le
penser maintenant à l'UMP, ce sera François Fillon. Xavier Bertrand s'est ostensiblement entretenu
avec l'ancien Premier ministre dans les travées de l'Assemblée hier. Deux des
anciens mousquetaires de Jean-François Copé, Valérie Pécresse et François
Baroin ont rejoint l'ancien Chef du gouvernement. Brice Hortefeux hésite, pour
lui, l'amitié fait partie des données politiques, et à ce titre, sa relation
affective avec Jean-François Copé est plus ancienne, plus ancrée. Mais celui
qui fut longtemps l'ami, autant que le bras droit, de Nicolas Sarkozy sait que
sa prise de position apparaitrait comme un signe de l'ancien président. Or,
Nicolas Sarkozy ne se mêle pas de cette bataille, ni d'aucune autre.
" Nicolas Sarkozy s'est fixé
une règle à laquelle il n'a pas dérogé depuis le 6 mai. Il n'a pas transigé
avec cette règle. Il ne se mêle pas de la vie politique quotidienne nationale
fusse au sein de sa propre famille politique. Et il ne déroge pas à cette règle.
Et je serai le dernier à l'encourager à agir différemment. Ça veut dire que
votre position, il ne faudra pas la lire en disant : c'est celle d'un très
proche de Nicolas Sarkozy. À l'évidence, c'est dans ce sens-là que je
m'exprimerai. "
C'est également ce que dit Claude Guéant,
qui s'apprête à rallier François Fillon ?
L'ancien ministre de l'intérieur ne veut surtout pas engager Nicolas
Sarkozy, c'est un engagement personnel basé sur le pacte productif proposé par
François Fillon, sa politique budgétaire qui privilégie la baisse des dépenses,
ou encore sa politique en matière de sécurité. Le ralliement surprend, car
François Fillon ne s'entendait guère avec l'omniprésent secrétaire général de
l'Elysée. Mais Claude Guéant était devenu son ministre de l'intérieur, en
tenant simplement son rôle. Aujourd'hui, Claude Guéant se fait encore plus
pragmatique. Si Nicolas Sarkozy ne revenait pas en politique en 2017, François
Fillon, plus rassembleur, aurait de meilleures chances de gagner la
présidentielle et les législatives. Car la grande question reste de savoir si
Nicolas Sarkozy entend revenir dans la vie politique française. La réponse,
c'est une alchimie entre l'envie, le devoir et les circonstances, répond,
énigmatique, l'ami Hortefeux.
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