:
Édito
Tripartisme, gouvernement bloqué et menacé à la rentrée... Un retour de la IVe République ?
Comme beaucoup de Français, les 577 députés sont en vacances. Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, ils ont vécu une année parlementaire unique dans l’histoire de la Ve République, particulièrement instable.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2025/08/05/maxnewsworldsix679410-6891c35f5afc8398584219.jpg)
L'année parlementaire qui s'est achevée cet été restera dans les annales parce que, pour la première fois depuis 1962, l’Assemblée nationale a fait chuter un gouvernement après moins de 100 jours - le gouvernement de Michel Barnier - et que, pour la première fois également, le gouvernement qui lui succède, celui de François Bayrou, est, lui aussi, sous la menace d’une motion de censure qui pourrait le renverser dès cet automne.
Ainsi, sous la 17e législature de la Ve République, l’instabilité est de retour au palais Bourbon, et c’est nouveau. En 1958, quand le général de Gaulle et Michel Debré conçoivent la Ve République, c’est justement pour reléguer aux oubliettes de l’Histoire ce "régime de malheur" qu’était la IVe, selon le général de Gaulle. Dans ce régime instable par excellence, le président du Conseil, l'équivalent du Premier ministre, changeait en moyenne deux fois par an.
La question se pose donc de savoir si on assiste à un retour de la IVe République. Si vous allez au palais Bourbon, vous allez peut-être ressentir la présence des fantômes d’Edgar Faure, d’Antoine Pinay ou encore de Guy Mollet, parce qu’aujourd’hui, comme dans les années 1950, l'hémicycle se retrouve morcelé en trois grands groupes politiques de taille équivalente. C'était justement ce tripartisme qui caractérisait la IVe République : trois blocs, dont deux qui paralysent toute l’activité parlementaire.
Il y a aussi des différences entre la IVe et la Ve, notamment l’article 49.3 qui redonne du pouvoir au gouvernement, ainsi qu'un président élu au suffrage universel, ce qui fait qu’Emmanuel Macron est beaucoup plus fort sur le plan institutionnel qu’un Vincent Auriol ou qu’un René Coty.
L'échec du système des coalitions à l'européenne
Mais pourquoi l’Assemblée nationale française n’est-elle pas capable de fonctionner avec des coalitions, comme le font pourtant la quasi-totalité des autres parlements en Europe ? Pour deux raisons : d’abord parce que le régime de coalition est contraire à l’ADN politique de la France. Et on peut aussi s’interroger sur la baisse de la qualité des débats parlementaires.
On pouvait espérer que nos députés allaient s’inspirer de la culture du compromis qui prévaut chez nos voisins allemands, belges, britanniques et peut-être surtout au Parlement européen à Strasbourg et à Bruxelles. Cela n'a pas été le cas. Sur ce plan-là, nos parlementaires ne peuvent que progresser.
À regarder
-
Ces méthodes spectaculaires contre les courses-poursuites
-
Opération anti-drogue : 400 policiers mobilisés à Grenoble
-
En Turquie, une femme sauvée in extremis devant un tramway
-
14 milliards d'impôts en plus, qui va payer ?
-
Gaza : comment désarmer le Hamas ?
-
Menace sur les réseaux : 100 000 euros pour t*er un juge
-
Cédric Jubillar : 30 ans requis contre l'accusé
-
Impôts, retraites, que prévoit le budget 2026 ?
-
Rihanna, reine des streams sans rien faire
-
Que changera la suspension de la réforme des retraites si elle est votée ?
-
Salaire : êtes-vous prêts à jouer la transparence ?
-
Ici, des collégiens dorment à la rue
-
Nouvelle éruption d'un volcan dans l'est de l'Indonésie
-
Cœur artificiel : l'angoisse des greffés Carmat
-
Pourquoi le vote du budget peut te concerner
-
Le nouveau ministre du Travail rouvre les débats sur les retraites
-
Laurent Nuñez, nouveau ministère de l'Intérieur, se confie sur les attentats de 2015
-
Adèle Exarchopoulos : "Quand le monde se résigne à banaliser la violence... Ce qui reste, c'est le collectif"
-
Un mois après sa mort, le message de Charlie Kirk résonne encore
-
Le rappeur SCH déclare sa flamme à Marcel Pagnol dans un film d'animation consacré au célèbre cinéaste
-
Plan de paix pour Gaza : quatre nouveaux corps d'otages ont été remis à Israël
-
SFR bientôt racheté par ses concurrents ?
-
Musée Chirac : braqué puis cambriolé en 48 heures
-
Otages israéliens : révélations sur leur détention
-
Réforme des retraites : suspendue pour 3,5 millions de Français
-
Gouvernement de Sébastien Lecornu : censure ou pas censure ?
-
Coup d'envoi de la vaccination contre la grippe
-
Skai Isyourgod, le phénomène du rap chinois
-
Délit de fuite : la vie brisée de Marion
-
Disparition des coraux : une menace pour l'humanité
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter