L’Auto et la Moto. La première Goldwing automatique

Plus maniable et plus agile

Star incontestée du monde de la moto, adulée par les uns, dédaignée par d’autres, cette bonne vieille routière de plus de 40 ans d’âge revient donc amaigrie, transformée et bien entendu bardée de technologies.

Une moto, comme le souhaitait sa clientèle, plus maniable et plus agile. À cela plusieurs raisons. Tout d’abord une perte de poids. Avec 40kg de moins cette grosse routière ne pèse plus sur la balance que…380kg. Ensuite, cette agilité et cette maniabilité, cette Goldwing 2018 les doit à un train avant résolument avant-gardiste. Equipée d’un tout nouveau système de fourche et de suspensions avant, elle est devenue plus facile à guider, plus stable, plus incisive dans les virages et en même temps plus confortable.

Une bulle électrique et un nouveau moteur

Les connaisseurs apprécieront également sa toute nouvelle bulle enfin électrique. Peut-être un petit peu minimaliste au niveau de la protection pour des motards à carrure de rugbyman dont je fais partie, cette bulle peut facilement se remplacer par une bulle plus large en option.

Mais l’autre grande nouveauté de cette Goldwing réside avant tout dans sa nouvelle motorisation. Si son légendaire 6 cylindres à plat conserve une cylindrée de 1800 cm3, il a entièrement été repensé et intégralement renouvelé pour développer maintenant 126cv. Un moteur toujours aussi "coupleux" mais plus incisif à bas-régime, plus nerveux aussi. Une évolution qui saura réjouir tous ceux qui reprochaient au vaisseau amiral de la firme ailée sa trop grande mollesse.

Boîte mécanique et boîte DCT automatique

Cette Goldwing 2018 offre également la particularité de se voir proposée en deux versions. Une version traditionnelle à boîte mécanique, désormais dotée de 6 vitesses, contre 5 précédemment. Et puis une version comprenant une boîte à vitesses à double embrayage DCYT, autrement dit, une boîte de vitesses automatique comprenant, elle 7 rapports. Une boîte faite de progressivité et de douceur, sans à-coups.

Les inconditionnels de cette grande routière apprécieront également la nouvelle ergonomie de cette moto plus compacte qui a du même coup perdu, il faut bien le dire, sa physionomie pachydermique. On notera au passage la nouvelle répartition des commodos, tous au guidon désormais, exception faite de quelques boutons de réglage dont celui du GPS sur le haut du réservoir.
Seul bémol, l’utilisation du commodo de clignotant au guidon gauche. Une utilisation pas toujours facile à effectuer surtout avec des gants d’hiver.

Maniable, stable et toujours confortable

Essayée sur les routes du Texas, dans la région d’Austin, et pour cause puisque les Etats-Unis restent en tête du marché mondial, devant le Canada puis la France, cette Goldwing s’est révélée plaisante à piloter, pratiquement toujours aussi confortable en dépit d’une selle un petit peu plus étroite et surtout un peu plus ferme. Une moto plus facile à guider également, possédant plus de peps.

De plus en plus chère

Mais comme toujours dans le cadre d’une nouveauté, certains y trouveront quelques aspects négatifs. On commencera par la diminution de ses capacités de rangement. Avec sa perte de poids la Goldwing a également vu sa capacité de rangement diminuée de 40l par rapport à l’ancien modèle. Pas question donc d’envisager d’emporter avec soi beaucoup d’affaires, et en ce qui concerne les casques, seul le top case est à même de recevoir deux intégraux à condition que ceux-ci n’appartiennent pas au plus grandes tailles.

Enfin le prix, lui aussi, n’est pas en reste non plus, en sachant qu’il faudra envisager de débourser 33.000 euros pour un modèle touring à boîte mécanique, et 36 000 euros pour une Goldwing dotée d’une boîte automatique et de l’airbag.
Les deux seuls modèles prévus pour être commercialisés en France.