Jeux vidéo. "Kingdom Come Deliverance" : chasseurs blancs, bugs noirs
Reconstitution minutieuse et passionnée de la Bohême du XVe siècle, "Kingdom Come : Deliverance" ne manque pas d'ambition mais plutôt de finition.
Le royaume de Bohême, dans l’Europe centrale du XVe siècle, comme si vous y étiez. C’est la promesse d’un jeu vidéo intitulé Kingdom Come : Deliverance, à jouer sur consoles et PC. Kingdom Come : Deliverance, un jeu d’aventure ou plutôt une simulation médiévale exigeante et exigée par ses concepteurs du studio tchèque Warhorse.
Sur un territoire de quelques km² que l’on situerait aujourd’hui en République tchèque justement, Kingdom Come : Deliverance met en scène une tragédie féodale comme on en joue souvent, trop souvent, la destinée d’un fils de forgeron ordinaire et frêle qui cherche à venger ses parents, victimes d’une bataille sanglante pour le trône.
L’originalité de Kingdom Come : Deliverance, c’est sa volonté jusqu’au-boutiste de réalisme dans la reconstitution
Pas de magie ni de dragons ici, pas de hobbit ni de Graal, ce simulateur de Moyen-Âge est une résurrection patrimoniale. Les bâtiments, châteaux, intérieurs, ont été reconstitué minutieusement sur les conseils de spécialistes. Pas de paysans crasseux caricaturaux à l’horizon, les citoyens de cette époque se lavaient deux fois par jour. La mort est aussi facile à attraper qu’un petit rhume. Un coup d’épée sur le crâne ? Direction le cimetière. De la nourriture avariée au déjeuner ? Ce sera votre dernier repas. La faim mais aussi la fatigue ou l’alcoolémie jusqu’à son apparence, tout est ardu en Bohême et l’histoire inspirée de faits réels avance à pas d’homme.
Choix historique douteux et bugs nombreux
Mais cette volonté acharnée et louable de réalisme, argument publicitaire central des créateurs de Kingdom Come : Deliverance, cache une toute autre histoire une fois la manette en main. Celle d’abord d’un choix historique discutable d’une Bohême exclusivement blanche alors que les historiens s’accordent sur une diversité humaine effective dès cette époque.
Sept ans de travail n’auront pas non plus suffi à corriger les bugs moyenâgeux impossible à dénombrer. Visages inexpressifs, doublage labial à côté de la plaque, héros catapulté dans le ciel sans explication, l’ambition est ici plus grande que la finition. Enfin, Kingdom Come : Deliverance, derrière les beaux décors, affiche une réalité composée de statistiques ardues qui plairont sans doute plus aux amateurs de chiffres que de dates.
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