"Lady Gaga est une drag queen", explique Hugo Bardin alias Paloma qui raconte l’histoire du Drag dans un documentaire

"Sous les paillettes, la rage" sera diffusé samedi 17 mai à 20h50 sur Histoire TV, à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre les LGBT-phobies.

Article rédigé par Célyne Baÿt-Darcourt
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Hugo Bardin, le 16 mai 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Hugo Bardin, le 16 mai 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Je cite tout le temps le même exemple, mais pour moi c'est le plus parlant, c'est Lady Gaga, c'est une drag queen, c'est du Drag", explique vendredi 16 mai Hugo Bardin. Il est l'une des drag queens les plus connues de France et a remporté la première édition du concours Drag en 2022 sous le nom de Paloma. Le comédien est le narrateur du documentaire "Sous les paillettes, la rage" qui raconte l'histoire du Drag en France et dans le monde, diffusé samedi 17 mai à 20h50 sur Histoire TV.

"Je crois réellement qu'être un drag, c'est monter sur des scènes, jouer la comédie, poursuit Hugo Bardin. Aller vers des publics qui ne sont pas forcément des publics habitués. Par exemple, dans mon spectacle, j'ai fait des tournées qui m'ont amené dans des endroits de France où il n'y avait jamais eu de drag queen."

"On ne fait passer aucun message politique, si on ne divertit pas les gens à un moment."

Hugo Bardin

sur franceinfo

"Aujourd'hui, on a envie de tout politiser et que tout ait un sens tout le temps. Et c'est formidable. Mais c'est bien quand même de garder cette notion de divertissement", ajoute-t-il. Il raconte d'ailleurs que les spectateurs qui viennent le voir sont "très contents" : "Vous savez, les Français, on a toujours l'impression qu'ils sont hyper homophobes, racistes et compagnie. Mais ils adorent le cabaret. Et moi, si je peux leur faire passer quelques messages sur le féminisme, sur les personnes queer, ça passe mieux que si j'y vais en criant."

"On fait tous un peu du Drag dans la vie"

Pour lui, le Drag "existe depuis toujours". Il prend comme exemple les femmes qui n'avaient pas le droit de monter sur scène et qui étaient donc remplacées par des drag queen : "Les femmes n'avaient pas droit au chapitre. Donc il fallait bien que les hommes prennent encore plus la place." Et de l'autre côté les drag king, les "femmes qui se sont travesties en hommes, tout simplement pour accéder à certains métiers."

"On fait tous un peu du drag dans la vie, on choisit un costume. Simplement nous on choisi un costume qui est plus flamboyant que le vôtre", sourit le comédien.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.