Canneséries 2025 : la Belgique en force dans la compétition
Pour la 8e édition du festival, plus de 20 000 participants sont attendus sur la Croisette du 24 au 29 avril, pour découvrir des fictions inédites, notamment le remake américain du "Bureau des Légendes".
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Le Festival de Canneséries qui aura lieu du 24 au 29 avril, dirigé par Albin Lewy, célèbre cette année sa huitième édition avec une compétition, des projections, des avant-premières et des rencontres avec des stars, le tout ouvert gratuitement au public. Pour Albin Lewy, directeur artistique de l'évènement, le festival a su s'imposer par sa programmation éclectique et internationale. "On reçoit de plus en plus de séries, on en a reçues 350 qu'on regarde avec passion et on arrive à cette proposition d'une sélection très ouverte, très internationale, avec des grands événements tous les soirs. Il y a des choses pour tout public. Les fans de séries doivent être comblés", souligne-t-il.
Concernant la place de la France dans le paysage mondial des séries, Albin Lewy évoque un retard historique par rapport à ses voisins européens. "Je pense qu'il y avait beaucoup l'ombre du cinéma en France qui pesait et donc il y avait un regard un peu hautain vis-à-vis des séries", explique-t-il. Cette année, le festival rend hommage à Éric Rochant, créateur du Bureau des Légendes, qui a marqué un tournant dans la manière de concevoir les séries en France, en prouvant qu'on "pouvait écrire des séries à l'américaine, avec une writers room, avec des auteurs à foison pour être au plus près de l'histoire".
"Le critère vraiment le plus important, c'est d'être surpris"
La Belgique est à l’honneur au festival cette année, avec une forte présence dans toutes les sections. "La Belgique qui, malgré le fait, d'être un petit territoire, c'est un pays multiculturel qui est très ouvert sur ses voisins et donc ils ont d'emblée cette ambition de s'exporter", ajoute Albin Lewy, soulignant que la France, en revanche, a souvent tendance à se concentrer sur son propre marché local.
"On veut montrer des choses différentes qui peuvent plaire."
Albin Lewy, directeur artistique de Cannesériesur franceinfo
Le processus de sélection des séries en compétition est rigoureux et se base sur la capacité des œuvres à surprendre. "Le critère vraiment le plus important, c'est d'être surpris. C'est de proposer des séries qui ne ressemblent pas à celles qu'on a vues précédemment. Du jamais vu. Elles vont surprendre par l'histoire, elles vont surprendre par la manière dont elles ont été faites. Ça peut traiter de sujets sociétaux très à la mode ou au contraire, des choses qui vont de l'ordre de la science-fiction". L’objectif est de proposer une programmation exigeante, mais aussi accessible à tous les publics, avec des séries venues des quatre coins du monde.
Le festival fait la part belle à l’émergence de nouveaux talents, qu’il s’agisse de séries moins connues ou de comédiens en devenir. "On va lancer des carrières internationales. Des petites séries qui n'avaient pas forcément l'ambition de voyager vont être projetées devant le public dans cette salle magique de l'auditorium", explique Albin Lewy. Des productions comme La Vraie Vie, une série documentaire française tournée dans un jeu vidéo, ou S Line, une série coréenne avec une star montante, incarnent cette volonté de faire découvrir des univers originaux. Si certaines séries primées dans le passé n’ont pas encore trouvé de diffuseur en France, Lewy reste optimiste : "Si elles n'ont pas été diffusées en France, elles ont reçu des prix partout dans le monde et ont été diffusées dans des territoires par dizaines".
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