"Florence Foster Jenkins" : Meryl Streep en diva pathétique
Près d’un an après "Marguerite" avec Catherine Frot, où Xavier Giannoli adaptait librement dans le Paris des Années Folles l’étonnant destin de cette femme rêvant de devenir cantatrice en dépit d’une voix désespérément fausse, c’est donc au tour de Steven Frears de dresser le portrait fidèle de "Florence Foster Jenkins" dans son nouveau film.
Florence Foster Jenkins, c’est cette héritière new-yorkaise, célèbre mondaine des années 1930-40 et qui envers et contre tout rêve de devenir chanteuse d’opéra. Tout le monde se rend compte que sa voix est horrible sauf elle. Alors grâce à son argent, elle va enregistrer des disques et même se produire à Carnegie Hall, le temple américain de la musique classique.
Envers et contre tout, pas tout à fait. Si le film n’a pas la noirceur et la cruauté de "Marguerite", il insiste sur les liens de tendresse entre Florence et son mari, un aristocrate anglais et comédien raté qui multiplie les stratagèmes pour que sa femme n’entende pas les moqueries dont elle est l’objet.
"Toutes les critiques sont dithyrambiques". C’est là tout le charme du film. Avec d’un côté Hugh Grant en époux moitié gigolo, moitié protecteur. De l’autre Meryl Streep en diva pathétique et pourtant attachante. L’actrice qui prête elle-même sa voix aux vocalises incertaines du personnage a d’ailleurs été très touchée par le destin de cette femme.
"Tous les étudiants en musique que j’ai rencontrés connaissent ses enregistrements " dit Meryl Streep et sans doute pas uniquement parce qu’elle chante mal – sinon, on ne pourrait juste pas les écouter. Non, ce qui est incroyable avec elle, ce qui est à la fois déchirant et drôle, c’est son aspiration, son désir : à quel point elle veut le faire bien. Et d’ailleurs, on ressent ça, en écoutant ses disques, on peut entendre sa respiration. Elle respire sans doute un tout peu trop tard pour chanter au bon moment mais l’aspiration est là. Le désir, l’amour de musique, Elle en est très proche et ça, c’est magnifique.
Meryl Streep est à l’affiche avec Hugh Grant de "Florence Foster Jenkins". C’est le nouveau film de Stefen Frears et c’est en salle à partir de ce mercredi.
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter