Paralympiques de Paris 2024 : c'est "génial que ça ait suscité des vocations", se réjouit la championne de Boccia Aurélie Aubert, près d'un an après son sacre

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Le 2 septembre 2024, Aurélie Aubert dispute la première finale paralympique de l'histoire de la Boccia Française, un sport de boule apparenté à la pétanque, spécifique aux personnes en situation de handicap.

Farida Nouar

Radio France

Publié le 15/08/2025 11:09

Temps de lecture : 2min

Aurélie Aubert célèbre sa médaille d'or en Boccia individuelle féminine BC1 lors de la soirée de remise des médailles des Jeux paralympiques de Paris, le 5 septembre 2024. (CURUTCHET VINCENT / KMSP / VIA AFP)

Peu de Français connaissaient Aurélie Aubert. Mais le 2 septembre 2024, lors de la finale paralympique de la Boccia à Paris, tout va changer car la sportive apporte à la France une autre médaille d'or. "Pour l'instant, je ne me rends pas compte, mais c'est géant et j'espère que cela va permettre de plus m'aider à 'teaser' la Boccia", explique la championne.

Ce sacre a changé la vie de la jeune Française de 28 ans, atteinte d'une paralysie cérébrale. Elle éteindra la flamme des Jeux paralympiques et sera, quelques jours plus tard, décorée de la Légion d'honneur par Emmanuel Macron devant 60 000 personnes, au pied de l'Arc de Triomphe.

Malgré les victoires, une modestie à toute épreuve

Après cette parenthèse enchantée, la championne est de retour aux entraînements pour préparer les championnats d'Europe de Boccia en Croatie en juillet. Elle en repart avec le titre européen. Sacrée une seconde fois, elle préfère rester modeste. "Vous ne m'entendrez jamais dire que je suis la meilleure dans ma discipline car ce n'est pas du tout dans mon état d'esprit. Et puis ce n'est pas la réalité, puisqu'il y a des joueuses adverses qui sont très fortes. J'ai travaillé pour, et ce jour-là, j'étais bien présente. Mais il y a des compétitions où je peux passer complètement à côté, donc on ne peut pas dire que je suis la meilleure de ma discipline", explique Aurélie Aubert.

"Je pense qu'on part toujours d'un objectif mais qu'il faut garder du plaisir à faire de la Boccia. Pour moi, c'est un sport où je me fais plaisir, sinon ce n’est pas la peine de continuer."

Aurélie Aubert
à franceinfo

Charles Noakes, Aurélie Aubert, Gloria Agblemagnon, Ugo Didier, Mathieu Bosredon, Frédéric Villeroux tiennent la flamme olympique lors de la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques de Paris au Stade de France, le 8 septembre 2024. (CURUTCHET VINCENT / KMSP / VIA AFP)

Cette victoire a également mis en lumière la discipline avec une hausse de 21% de licences en plus en Boccia depuis la médaille olympique de la Française. "Je trouve cela génial que ça ait suscité des vocations. Cela a permis aussi de mettre en lumière d'autres sports paralympiques", se réjouit Aurélie Aubert.

La prochaine compétition est prévue en octobre pour un "Challenger" et une "Cup" en novembre après un mois de repos bien mérité pour la championne.